vendredi 5 décembre 2008

Je risque pas d'oublier ta tête ducon

Si quelqu'un sait qui a fait ça je veux bien qu'il me le dise. C'est assez angoissant et assez tape à l'oeil pour être une blague ou une véritable propagande de fous de Lord Farquaad. On parle pas de politique ici, ça fait mal à le tête et ce que je pense je le garde pour moi mais quand même. Je suis partagée entre rire de cette idée stupide et inquiétude sur le fait que certains pensent vraiment assimiler notre nain national au nouveau président US. Je ne suis pas obamaniaque mais de voir cette tête de gland avec écrit en dessous "yes we can" alors que je n'ai jamais eu aussi honte d'être française, je trouve ça triste.

jeudi 4 décembre 2008

Un papillon géant ! Ah mais non c'est un pigeon

Merveilleux monde de l'EDL. Je me sens impardonnable de n'avoir pas écrit depuis si longtemps alors que chaque jour au Louvre est un enchantement pour les sens. 

Toujours pour l'odorat, habitué aux folles senteurs du fond de Flore. Ce fumet inimitable, mélange exquis de souffre et de senteurs diverses qu'on soupçonne de venir des Arts Graphiques qui en plus de nous empêcher d'avoir un micro-onde dans l'école, nous refilent ce qui faut bien le dire est clairement de la merde. Une fois ça a même fuit dans le BDE, on a eu droit à un shammpooinage de la moquette gratos pour l'occasion, histoire de pouvoir à nouveau entrer dans le bureau sans risquer l'infection bactériologique. Donc cette senteur des îles que même Fébrèze peut pas faire mieux. A cela s'ajoute parfois l'odeur infecte des soupes et repas variés aux heures du déjeuner, comme ce yaourt à la fraise enfin à ce qui peut être associé à un goût de fraise qui m'a presque coupé l'envie de manger mon taboulé tellement ça sentait le cancérigène.
L'école, plaisir du toucher ? C'est déjà plus dur. Bien sûr il y a les tables collantes de la cafèt en fin de repas mais sinon c'est réellement un plaisir. Les lampes qui tournent, au métal à grain, les tables qui s'écaillent parfois, le moelleux des fauteuils de Rohan quand le cours commence à durer . . . On nous chouchoute plutôt bien.
Le goût : épineuse question. Le micro-onde est plus attendu que le messie mais je pense qu'on peut aussi bien développer la téléportation en attendant qu'on installe un petit Moulinex dans la cafèt. Et puis imaginez ce que la téléportation pourrait faire pour nous, 30 secondes to Saint-Germain et les faux suicides de la RATP évités. Et puis disparaître en laissant des paillette derrière soi, c'est un peu le rêve de n'importe quel fan de Spock. Ka'pla !
Est-il utile de parler de la vue dans cet écrin de beauté qu'est le Louvre ? Oui. Parce qu'on doit traverser une pelouse qui ressemble à la brousse, qu'il y a des trous dans le sol, des affiches flashy pour des soirées funs, des choses étranges dans le musée, des moments de grâce quand personne ne vient gâcher la scène du jour qui se lève sur le Carrousel. On dit qu'on devient blasé par la beauté des choses à force d'y être confronté, je croise sans cesse des enchantements nouveaux, des petits miracles qui vous font apprécier les moments simples et imprévus.
Ecole du mon coeur, tu regorge de fous et je t'en remercie. Chaque jour m'apporte mon pain quotidien de perles, de mots bons ou moins bons, de délices d'oreille. Valentine confond papillon et pigeon quand il fait nuit sur Rivoli, Alex cherche les oeuvres de "Où donc" et les Vénus kialaba, on vends le Sidaction comme au marché, on propose des postes de profs autour d'un twix et on se réjouit quand un prof nous annonce que les rondeurs sont plaisir.

L'épanouissement du corps et de l'esprit en moins cher que le trekking au Tibet.

Je m'excuse pour l'illustration pathétique mais je n'ai pas pris de photos dans l'école pour l'occasion, mon fond icono fait peine à voir.
I also dédicace ce morceau to Mathilde qui m'a fait understand la détresse de ne pouvoir lire à nouveau my wonderful life on the net. This is for you loute.

lundi 24 novembre 2008

Vieille avant l'heure

Alors que j'attends encore certains cadeaux mais que la plupart sont déjà ouverts, terrible constat : la vieillesse me frappe. Grands Dieux, je ne pensais pas que ça viendrait si tôt. Alors oui je m'étas dit, 20 ça va être terrible, comme un coup de massue, la vie ça passe, y a que les rides qui restent. Certes Marie-Anne qui m'a fait le doux plaisir de s'abonner à ce blog va me dire "attends d'arriver aux 25, c'est encore pire". Merci Dogon, ça me donne envie d'y courir . . . 

Plus sérieusement, on m'a demandé je pense une bonne douzaine de fois ce que cela faisait, 20 ans. Pas grand chose ma foi, sauf que les gens se disent que mon dieu, le temps passe et on ne rajeunit pas. Merci bien, je ne l'avais pas remarqué. Pas de ride subite, pas de fracture du col du fémur en allant aux toilettes à minuit, pas de colle Polydent posée par sécurité à côté de ma loupe sur ma table de nuit. 20 ans, en soit, ce n'est pas terrible. Mon passage à une maturité pénible ne s'est pas fait en une nuit. Ça se travaille ça Monsieur, la vieillesse, on y bosse tous les jours. Par exemple en cultivant la Quasimodo attitude de la famille afin de se faire diagnostiquer pas plus tard que ce soir une sciatique. Une quoi ? Un machin de nerf qui se coince et qui vous fait ressembler à un membre du Question pour un Champion Club de la maison de retraite du quartier. Une maladie de vioc qui vous fait vous tenir les reins quand vous vous levez et vous donne une envie soudaine de rugir "Mes aïeux ! !". Bref un concentré de vieillesse expresse. Ça fait toujours plaisir de voir que son corps n'est qu'une machine imparfaite et que Dame Nature, cette fieffée pouffiasse nous le rappelle dès qu'elle le peut.

Heureusement qu'il y a les cadeaux. Sans ça c'est sûr, j'annule ma prochaine célébration de la vie qui passe et des cellules qui vieillissent. Je me console de mon mal de lombaires en regardant les beaux bijoux, les tissus divers et les livres appétissant qui devraient me faire patienter jusqu'au très prochain Noël voire peut être jusqu'à la galette des Rois. Mathilde va sûrement dire que je me ramollit et que je ne devrais pas laisser parler la guimauve qui est en moi mais j'en profite encore pour remercier tous ceux qui m'ont souhaiter un noyeux janniversaire, en retard ou pas, décalage horaire et/ou géographique ou pas, aux cadeaux déjà découverts et à ceux qui devraient arriver, aux gâteaux, aux efforts et aux amis. Ceux avec qui vieillir n'est pas si mal.

Et Desproges a dit : je suis fichu, j'entre dans l'âge mur et l'âge mur c'est bien connu, précède l'âge pourri.
Amen.

dimanche 16 novembre 2008

Twenty

Rien de mieux pour contrer le passage difficile des 20 ans qu'une petite soirée jusqu'à l'aurore. Amis de partout, nourriture je l'espère pas trop mauvaise, déguisements fouillés, ridicules, bricolés ou longuement pensés et de la bonne humeur comme j'en avais affreusement besoin.

Thème de la soirée : stations de métro. Ce que vous voulez et comme vous voulez autour des 300 et quelques noms de station. Gare de Lyon, Porte Maillot, Europe, Anvers, Maraîchers, Rennes, République, Blanche, Pigalle, Glacière, Cour Saint-Emilion, Duroc, Gare de l'Est, Gui Môquet, Michel-Ange Molitor ou Auteuil, Palais Royal Musée du Louvre, Montgallet . . . Le top du top de la crême en tenue de parade. J'ai même eu droit au lapin qui se coince les doigts dans la porte et à une ligne entière rien que pour la soirée.
La majorité écrasante d'edliens a bien sûr orienté la conversation vers des sujets aussi intéressants que le concours de conservateur, la place de la femme dans la société ou les grands noms des Grandes Demeures. Passionifiant. 
Au milieu de tout ça, des cadeaux tout beau tout chaud. Cinéma à l'honneur, Woody Allen et les dessins animés comme lectures suivantes, des bijoux et des belles cartes terriblement uniques. Et un poivron sans lequel il n'est pas de bonheur terrestre possible.
Et puis sinon des papotage avec des gens vus de la veille ou pas croisés depuis des années. De ceux avec qui je partage l'aile de Flore, avec qui je me bat pour une place à la cafèt ou le dernier rang d'un amphi, de ceux avec qui on joue au mystère à l'abbaye, de ceux qui répondent présents à chaque fois qu'il le faut, ceux des vacances, du lycée, de la machine à sandwich et des séances pop-corn, des TD dans le froid et des soirées au chaud. Merci encore une fois mais on n'en a jamais assez, merci d'être viendu, d'avoir mis de la couleur et beaucoup de joie dans mon salon vide et d'être tout simplement excellent. Mégateuf Wayne !

Impossible de choisir une photo qui résumerait la soirée entière, pour ceux qui le peuvent, faites un tour su Facebook, ça vaut le détour !

vendredi 7 novembre 2008

Dialogue silencieux (morceaux choisis)

On peut tout à fait dire que le patrimoine militaire, parfois et même souvent, c'est long. D'où l'utilité de ressortir les astuces du primaire. Et quoi de mieux que le célèbre petit mot qu'on fait passer discretos ? Sauf que chez nous, cela prend des proportions légèrement démesurées.

M : nombre participants scandaleux - stop - n'est plus nulle part chez soi - stop - récupère bientôt choco de Bruges -stop - prévois grand partage mit potos - stop

A : Choco Bruges pas tout de suite pour cause de ventre souffrant. Les  paroles suivantes ont été supprimées pour cause d'informations ultra confidentielles. Quant à spé, eux voir rapidement qu'ambiance bofbof et que nous vouloir rester seulabres tel Cobi ou Kalahari. Exposé sensass en préparation pour impressionner petits vermissaux et prof vieille moule . . . Pour des raisons de sensibilité du jeune public, les propos suivants ont aussi été supprimés. Sssssssssch . . . 

M : le plus effroyable là dedans, c'est que tout ces blaireaux sont des sacrés moisis de la stack ( ouais enfin ils travaillent quoi ). Pense à demander asile politique au cinéma. Ventre dispensé d'abdos, souhaite un prompt rétablissement.

A : Asile cinéma accordé en raison du pouvoir dictatorial possédé par mézigue. Pop-corn for you everyday ! ! Moisis de la stack, lèches papiers au bûcher. Abdos ce soir, ventre victime malbouffe du weekend; Médite sur ablation graisse ventrale pour silhouette de rêve ou possibilité activité sportive. Flemme ou pas flemme ? Vacances belgo-hollandaises à planifier. Besoin 3ème pied nickelé pour discussion constructive. Leeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeds ! ! ! 

M : discussion pieds nickelés par nature constructive. Suis dispo pour grande reprise en main bouffe saine et course à pied of course. Le moisi de devant ne cause visiblement pas deutsch vu ses notes -> ne fait pas partie du club des élites LV1/LV2 Allemand : le très consternant. Poney Power !

A : Margaux vient de me montrer homme avec chemise Parker Lewis. Définitivement cette spé est la voiture-balais du ramassis de l'école. Propose que tu te jette sur son clavier pour écrire n'importe quoi mais acte peu sociable pour début d'année. Equivalence, désolée mais vous n'avez pas le niveau. Deutsch is klasse, ich studiere Deutsch und ich bin very fière. Ajout postérieur : stolz ?

M : tête de Fabien le très rigolo. Demande confirmation ! Devant à côté de Tim : le Tyrolien ou pas le Tyrolien ??

Bonne journée à vous, bon long weekend bien méritée et merci à l'instigatrice de ce merveilleux échange.

vendredi 31 octobre 2008

C'est vraiment trop injuste

Il y a des jours où l'on se demander pourquoi l'univers se met à tourner dans l'autre sens, pourquoi des choses immuables changent tout d'un coup, pourquoi ce sui devait se faire n'arrive pas.

Par exemple, en cours de cinéma. Je suis heureuse que ça recommence, le zozotement de Nemer, les circonvolutions philosophiques de Gabriella et les extraits qui vous font appartenir à un super club V.I.P tellement personne ne les a vu. L'idée aussi que ce n'est pas qu'un cours, c'est aussi un échange, un moment pour apprendre et s'enrichir la cervelle. Et là pour des raisons obscures de gestion des quotas, on nous tombe dessus avec ordre de travailler et que les bonnes notes ça va bien pour le moment. On ne demandait rien nous, on était absolument heureux comme ça et à cause de basses considérations matérielles il fait qu'on travaille. Je vous jure.
La même chose en patrimoine militaire. Du clichés, de la dissert, de l'exposé ultra rapide et autres délicatesses. Mais pourquoi mon Dieu ? L'humiliation des oraux de l'année dernière était déjà amplement suffisante.

Et pour ajouter encore à mon malheur, j'ai voulu prendre le tapis roulant de Montparnasse, le très rapide et comme de par hasard ça ne marchait pas. Dégoûtée. 

lundi 27 octobre 2008

Intérieur

Mes talents de décoratrice d'intérieur se limitant à coller à l'infini, c'est à ça que j'ai occupé ce morne et glacial lundi. Cela devenait urgent vu l'état de délabrement des cartes et divers posters, des traces de patafix et autre outils collant et du tas de papiers variés qui attendaient avec impatience leur moment de gloire sur les murs de ma chambrette. Ma vie est incroyable, vous avez vraiment de la chance que je vous fasse profiter de tous ces petits moments divins.

Il me restait donc des reliquats de soldes de la RMN et même des cartes de la braderie des Beaux-Arts, c'est dire le niveau de non updating des murs de ma chambre. C'est pourtant un domaine que j'aime beaucoup, comme toute personne de goût qui se respecte. Eugette nous tient au courant de l'évolution murale de sa maison, Mathilde est fière de l'accord entre ses belles images, Ana nous présente sa nouvelle piaule et les souvenirs qui y trônent pour nous dire qu'elle est bien arrivée . . . Sans être feng chiotte, la déco, l'intérieur tout ça tout c'est vachement important.

Et en plus je suis cartophile, papierophile, posterophile, accrocheusophile, comme vous voudrez. J'ai le gène de la récupération depuis toujours, mon étagère, ma chambre ressemblent à une brocante cheap et hétéroclite, Batman, hippopotames, reveil-matin et tirelire japoniaise s'y mélangent avec amour et un mauvais goût assumé.Pas d'harmonie chez bibi, c'est le souk visuel garanti. Quant au papier, je prends tout, de la réclame bas de gamme à la carte design en passant par le souvenir de vacances, les photos d'amis et des OCNI (objets collant non identifiés) comme ce monstre en papier journal, ce billet de 100 francs belges ou cet emballage de chocolat avec la laitière de Vermeer . . . Et je ne parle même pas de toutes ces innocentes qui dorment encore dans mes boîtes à chaussure, tous ces splendides trésors comme ces vieilles pub de la bibliothèqueForney ou ces belles cartes d'anniversaire des années passées. Il me faudrait une deuxième chambre pour toutes les mettre.
Et un beau cadre pour mon poster du Livre de la Jungle.

En attendant je me contenterai de ma une du monde avec ma tête de vache clonée, mon beau Captain Kirk, mon roi de coeur, Egon Schiele, mon père, Marylin, les hommes du président, une affiché volée à l'expo sur les Phéniciens, les Scandinaves à Cluny, mon Super Monsieur Patate, ma vierge dorée, Miss Liberty, ma choupette de cousine, Blanche-Neige, Van Gogh, un vieu manuscrit, du beau japonais, Monsieur Pierrafeu, les aphorismes d'Erik Satie et de Woody Allen, Nolde, Frans Hals, Schönbrunn, les smarties, les souvenirs de New-York, une liste de films à voir, moi en costume de Pierrot, des milliards de pub chipées dans le Marais, mon coeur tout rose, Banania, mon premier vrai tableau acheté à un punk de Venice Beach, un drapeau Ronald, ma baguette de fée et autres merveilles sans valeur.


jeudi 23 octobre 2008

Comment ai je pu vivre sans ce livre ?

Dans le cadre de la (re)mise à niveau de ma navrante culture et aussi parce qu'il était à 1,40 chez Boulimier, ce soir Ladies & Gentlemen : Bridget Jones !

Quoi ? Comment ? Tu n'as pas lu le Journal de Bridget Jones ! Ouah la teuhon. Et ça se dit littéraire, et ça étale sa culture comme de la gelée certifiée Bonne Maman. Je sais, je me fais honte, je ne me regarde même plus dans la glace, mais ça c'est aussi à cause de ma graisse et c'est une autre histoire.

Avant d'être grossièrement interrompue par moi même comme disait Pierre, je parlais du fait que je venais de finir Bridget et qu'un petit billet dessus serait tout à fait opportun.
Je dois aussi vous dire que je n'ai vu que des bouts du film, je suis honteuse sur toute la ligne. Pas de comparaison avec le film donc, à part les acteurs parce que Colin quoi, merde.

Alors bien sûr ce n'est pas le premier roman chick lit, mon adoré Bret Easton Ellis avait lancé le genre bien malgré lui et je suis sûre que les années 90 regorgent d'ouvrages pour poulettes plus ou moins bons. Et depuis le Diable en Prada est passé par là, donnant un énorme coup de vieux aux célibattantes fin de siècle.
Malgré tout, je me suis bidonné du début à la fin. Chaque page, chaque aventure ridicule, chaque comptage de calories, de cigarettes, de pensées négatives et de Smoothies, chaque dialogue m'a éclatée. Bridget est une adorable midinette qui hésite entre popote et révolution sociale. Ou qui essaie tout simplement d'être heureuse, au choix. 
La traduction n'est vraiment pas bonne, puisque j'arrive même à le sentir sans avoir touché à une ligne en anglais. Des fautes et des phrases difformes mais qu'importe. Les désastreuses aventures de la femme moderne, ça n'a pas besoin d'être du Shakespeare. Et puis Hugh (comprenez Grant) et Colin (est il besoin de comprendre ?) y sont cités, presque un pré-casting pour le film. Comment voulez-vous que je ne bave pas sur ce livre ??

Le monde entier l'aura compris, le livre est bon mais tout ce qui m'a tenu en haleine, c'est d'imaginer mon doux, mon tendre Colin dans son jacquard hideux, débordant de retenue gênée face à Hugh Grant que j'imagine parfait de cynisme. What Else ?
Dès que le monde se sera calmé, je me pose les produits décrits ci-dessus et je me fait du films dégoulinant pendant un weekend. De la guimauve.

vendredi 17 octobre 2008

Mon coeur est fait de celluloïd

Même si le patrimoine militaire reste ancré dans mon coeur, je dois avouer que tant que la spé ne commence pas, je me sens tout de même plus portée sur le cinéma. Je préfère l'écran qui illumine les nuits solitaires aux visites intensives des Invalides. Bien sûr j'irai avec force, conviction et moult empressement à l'expo sur les Chevaliers de Malte mais en attendant, je savoure le plaisir abrutissant de se gaver de films à volonté.

Depuis la rentrée, nous sommes en plein milieu d'une conjecture astrale unique. Offre spéciale à la Fnac, mise en commun du fond de DVD des la spé ciné, prévision de diverses soirées ciné tous genres et époques confondus, achat de Sésame ouvre toi, UGC illimité me voici ! Tout ça pour dire que les dieux se sont penchés sur mon automne grisonnant afin de le teinter en 7ème art, version Technicolor évidemment !

Version couleur flamboyant quand on passe l'après-midi chez Val à mater Devdas tout en dissertant sur l'incroyable talent de Shahrukh, en se gavant d'images comme autant de macarons flashy et en écoutant Margot sortir aussi à l'aise qu'un yogi en pleine méditation, des répliques hallucinantes et des chansons mielleuses à souhait. L'esprit comédie musicale règne ici bas de puis Mamma Mia et ce n'est pas près de s'arrêter, aussi navrant que cela puisse être.

Version je révise mes classiques avec Alex, devant Appaloosa. La continuation logique du cours de cette année et de ce magnifique oral sur la violence du western moderne. Ici, beaucoup plus de retenue, Harris dilate chaque action pour la réduire à un mouvement, un éclair qui résume tout. Contrairement à Leone qui s'étale pour mieux faire jaillir sa violence, Harris tape dans la méditation, de l'action certe, mais qui semble perdre de son impact émotionnel et par la même, sa force symbolique (j'attends les fana du genre pour me dire que je ne comprends rien à cette science subtile). Dans l'ensemble le film se tient mais s'il te plaît Ed, la prochaine fois, évite les erreurs techniques. L'image bâtarde un coup très fine, un coup avec un gros grain, la photo de série télé c'est vraiment ignoble. Et on est d'autant plus dégouté que le générique de fin est une merveille de lumière étudiée, de couleurs soignées, de composition et de style qui te mettent KO. J'attends le suivant.

Version je rattrape ma culture de merde devant Casablanca tard le soir. Je ne m'attarde pas, la pauvreté de mes idées ne pouvant que desservir ce sublimissime film que j'ai mis si longtemps à voir. Juste un petit mot pur Bogart, que je découvrais par la même occasion et qui m'a bluffé. Sa voix, sa désinvolture, son charisme d'homme usé que la vie n'épargne pas sont encore plus forts que ce que j'en pensais d'après les photos et le mythe du personnage. Il me faut le port de l'angoisse et The Big Sleep d'urgence maintenant.

Et puis pour tous les autres, le Magicien d'Oz délicieusement niais et ensorcelant, Vicky Cristina et son badinage classieux, le Parrain et l'hystérie de Mathilde face à Pacino-le-meilleur-de-tous, French Cancan par Renoir et son esprit canaille . . . Je pourrais en manger encore et toujours et ne jamais être rassasiée de toutes ces images nouvelles, des histoires et des plans, de sons, des voix magiques et des BO enivrantes.
 Je devrais d'ailleurs sûrement, ma ligne apprécierait plus un régime film à gogo que nutella-gâteaux.

mardi 14 octobre 2008

Le lundi au soleil

C'est presque irréel en octobre. Et pourtant, pourtant . . . Lucky we are and lucky we'll stay puisque lundi alias hier was the Versailles Day. Pas le seul malheureusement puisque le pèlerinage dans le 78 va se répéter moulte fois cette année (allez au moins 2 fois). Mais revenons en à nos parterres puisque c'est de  ça qu'il s'agit. Lundi, 14h, TD jardins de Versailles. Je sens la foule en délire qui s'écrie, ouuuah trop cool, Versailles t'en as de la chance.

Alors d'une, Versailles est une sortie familiale depuis mes premières couches-culottes et mon premier bavoir Sophie la girafe. Merci j'ai eu le temps de faire le tour du coin. Les chaumière de Dame Antoinette, les bosquets, le tour du canal, les oranges pressées et le petit train je visualise. Donc le merveilleux n'est comment dire, plus que moyennement merveilleux. Mais bon, les palmiers sur la terrasse, le ciel bleu et le soleil qui dore les épaules ça ne fait jamais de mal. Et puis au moins cette fois, la chargé de TD était là, je fais des progrès depuis Ecouen.
De deux, le soleil c'est super, qui plus est quand on visite Versailles (soleil . . . Roi-Soleil . . . u effort les gens) et qu'on a un temps de merde depuis un mois mais si on pose l'équation on se rend compte que ce n'est pas total bonheur :

Chaleur + pas d'ombre + pas d'eau + terrain en pente + marche effrénée = long. Très long

De trois et même tercio ter et triple three, en imaginant que je découvre les jardins ce jour-là, au bout de deux heures, de la statue, de l'allée et du bosquet ça fait déborder la cafetière. Je peux me balader des journées entière dans le domaine mais de courir d'un groupe à l'autre, avec une explication sur pourquoi classique pour rocaille et pourquoi vive le roi bouhouuuuuuu. Too much is just . . . bah too much que je voulez-vous.

Malgré tout (et oui dans le monde des Bisounours ya toujours un joli côté), la journée ne fut point gachée. Déjà parce que se rendre sur le lieu de travail de Mr Milovanovic dont je pleure toujours la fin des cours c'est meuvant tout de même. Paraît en plus que des huiles de chez huiles d'au moins Oliviers & Co envahissaient la Galerie des Glaces dans l'après-midi, que Morgane la totale fan était sur place et tout et tout ! On est groupe de recherche Versailles ou on ne l'est pas.
Et puis je n'étais point seulâtre au milieu de toute cette verdure. Outre Riri et Fifi, mes célèbres compagnons d'infortune (à moins que je ne sois Fifi . . . ??), Versailles somptait lundi parmi ses ornements les plus gracieux Valentine de chez spé ciné et Cie. Errance groupée donc et soutient mutuel dans l'après-midi qui s'étire tel le vieux chewing-gum sous la semelle malchanceuse. 

Sur ce, il est déjà midi douze, je vous laisse et à la semaine prochaine parce que je ne pense pas avoir le temps de poser ma cervelle assez longtemps pour pondre quelque chose de disons . . . lisible.
Have fun et Au Privilège Du Roi s'il vous plaît !

Devant la non-coopération de blogger.com à ajouter mes belles photos je laisse l'article en tout moche, photos sur Face de bouc en attendant de refaire marcher ce site de merde. Bonne journée.

mercredi 8 octobre 2008

Cernée

De part en part, impitoyablement.

Bon, la phrase d'intro c'est fait, je peux m'attarder à nouveau dans, devant et avec des considérations inutiles.
La rentrée est un univers impitoyable. Autant le lycée avec sa vie bien réglée me semblait impeccable, effort minimum, rendement maximum. Je ne sais pas pourquoi la formule s'est inversée à l'école. Je t'en foutrai du travailler plus pour gagner plus. J'en fait de partout, dans tous les sens et ça ne paye pas des masses pour le moment.

J'ai fermement décidé de faire quelque chose de mes deux pouces et 8 didis et de mon clavier cette année et j'ai pensé, ô folie inconsidérée, que taper mes cours d'HGA serait une idée, sinon brillante, du moins utile. Pauvre folle que j'étais . . . Je suis enchaînée à mon clavier et surtout à OpenOffice et c'est foutrement moins fun que de trénailler sur Face de bouc (même si soyons honnêtes, on se fait rapidement chier gravos sur le cite communautaire made in Big Brother). Mon poignet droit risque à tout moment de plonger dans les abysses de la tendinite tandis que mon dos se courbe irrémédiablement sous l'effet d'un fauteuil digne de Marius et Jeanette et des tortionnaires nazis par la même occasion. L'ophtalmologiste me tend le bras et la paire de binocle sera sûrement mein Weihnachten Geschenk.
De quoi se plaint-elle celle là ?? Parce qu'elle tape trois cours elle nous la joue Caliméro ? Faut arrêter la moquette et retourner au turbin au lieu de te plaindre comme Cosette ou Emmanuelle Héran !
Oui mais, mais mais . . .  mais c'est pas tout.

Du projet en pagaille, de la soirée en veux tu en Voici-Gala-ParisMatch, des vacances à prévoir, du potin à entretenir, des potes à voir, une cafèt à occuper, une bibli à pourrir et accessoirement à utiliser, de l'allemand à travailler et une vie sociale à disons à ne pas laisser mourir. Je sais vous aller me dire, j'en rajoute. Normal quoi. Pour une fois que je fais un truc, que je suis occupée et que je n'échoue pas un jour sur deux devant FillesTV que je n'ai d'ailleurs pas regardé depuis un bon bout de temps, faut que je la ramène. De toute manière c'est comme ça et pis c'est tout.
Vous êtes curieux je le sens bien, ma vie palpitassionante vous intrigue. Sachez donc, vénérables, nobles, magnifiques lecteurs qui pour des raisons encore inexpliquées continuez à me lire enfin à cliquer par erreur sur ma page, sachez disais-je avant de je ne sais plus quoi, sachez là maintenant tout de suite parce que je vais vous le dire, ce qui occupe mon insipide existence.
Dans l'ordre tiercé, quarté, quinté + je citerai un journal à monter, une rubrique à concevoir (conséquence logique du premier vous l'aurez comprendo), des mails par ci, des mails par là, pour une salle, un stage, une soirée, un film, une fête d'anniversaire dont j'ignore encore les moindres détails, des questions d'orientation aussi lénifiantes qu'Elisseeff sur la peinture song, des réunions et des informations qui n'intéressent personne. A ceci vous rajoutez je ne sais pas moi, un cours d'allemand qui va me faire ramer, les spés qui n'ont pas encore commencé et d'autres activités que je ne citerai pas de peut de faire fuir l'Indiana Jones du net qui oserait encore passer par ici.
Simplement pour dire que ni plus, ni moins mais tout autant, la rentrée est chez moi et pour encore un moment un cross country, que je suis encore dans la boue et que la ligne d'arrivée n'émerge toujours pas du brouillard.

dimanche 5 octobre 2008

Entendre

Jeudi soir, la ville était à moi. Non pas que je développe des obsessions mégalomanes (quoique . . . ), et que je la joue Trump de Paris. Simplement jeudi j'ai traversé un bout de la ville avec mes gambettes et j'ai été émerveillée. Rien de spécial pourtant, pas de Nuit Blanche bruyante, de grandes installations, d'illumination de Noël ou d'éclipse irréelle. 

La rue Saint-Maur comme une longue allée silencieuse. Pas un chat dans cette rue d'habitude si animée. On entend la ville, je veux dire on n'entend pas de voitures, de klaxons, d'agressions sonores, de voix de partout. Un monde du silence sans Cousteau ni plongée, le bitume remplaçant le Grand Bleu. Et c'était presque incroyable, comme irréel d'entendre tous ces bruits. Des bruits légers, simples et clairs comme celui de mes bottes sur le bitume, une sirène au loin qui trace dans la nuit ou une conversation qui emplit un boulevard. Et un bonheur pour les yeux avec cette lumière de fin du monde, de lampadaire fatigué sur la grisaille ambiante. Les perspectives les plus modestes s'ouvrent, une voiture devient comète et le gris qui endort se réveille en un camaïeu mystérieux. Désolée pour les figures de style de seconde zone mais c'est aussi ces genres de choses stupides qui se réveillent quand on marche la nuit. L'impression d'assister à des scènes uniques, à des tours de force héroïques et des moments gracieux même s'il n'en n'est rien. N'importe quel bout de trottoir devient une scène. La nuit nous appartient (je sais, celle là est facile). 
Je ne sais pas si le monde appartient à ceux qui se lève tôt mais je préfère rêver dans la nuit grise et la ville qui dort.

dimanche 28 septembre 2008

VendreDisney

L'univers cruel des études, le rythme infernal de la rentrée, le tourbillon de la ville, le stress du métro et l'angoisse du cours de XVIIème version TGV : les temps sont durs pour les flemmards en tous genre, les amoureux de la paresse, les adeptes de la cool-attitude.
Pour remédier à ce cruel état des lieux, rien de mieux qu'un coup de Disney. Ça vous remonte le moral, ça vous affiche un sourire navrant et après ça on se sent comme gonflé à l'hélium. Aussi planant et stupide. 

Vendredi donc, c'était Disney. Après avoir vogué avec joie vers Marne-la-Vallée à bord de la pirogue RER-A-branche-4, nous arrivâmes au lieu dit "Pays de Mickey". Tamponnés et fastpassé comme il se doit, ayant subit l'interrogatoire à la hollandaise, version moderne du sphinx oedipien, le parc s'ouvrit à nos mirettes ébahies. Au bout de Main Street et des ses authentiques fausses boutiques on pouvait apercevoir le majestueux château, ses fines tourelles comme une dentelle rose sur le ciel bleu de cette fin septembre et ses délicates dorures, plus plastiques que Barbie elle-même.
Je passe à un temps plus simple à manier pour vous raconter la suite. Pas le temps de se perdre en observations romantiques, ici c'est du sérieux, l'attraction n'attend pas. La matinée s'enchaîne au rythme saccadé des files d'attentes et des fous rires variés. Déception d'Indiana Jones bien trop court et de Space Moutain fermé (la larme roule sur ma joue quand j'y repense) mais sinon c'était de la super boulette.
Ok cowboys, le petit train de la mine c'est vraiment le meilleur, les pirates dans les Caraïbes parlent comme Guilepat et les attractions dans les barques sont l'occasion d'une démo de dressage de cheveux incroyable. Si vous foulez l'île de l'Aventure, vous n'en sortirez qu'à coup de trampoline sur un pont, mais pour le labyrinthe d'Alice, suivre Mathilde suffit. Et quand l'angoisse de la citrouille devient insurmontable, on vire à Fantasyland.

Soyons honnêtes avec nous même et avec le lecteur courageux qui continue de lire. Quand on va à Disney, on fait les trucs de grands, on se fait peur et on se chope les chatouilles au bide dans les montagnes soviétiques mais ce qu'on préfère, de loin et pour toujours, c'est le joyeux pays rose. Fantasyland c'est la régression de la cervelle, le retour à l'âge tendre, aux joies innocentes de quand on était pas obligés d'avoir l'air intelligent (NDLR pour certains cette obligation n'est toujours pas appliquée). C'est la plus belle des régions, celle des petites maisons, des haricots géants et de la couleur pastel. Impossible d'échapper aux roses tartes, aux jaunes mousseux, aux verts amandes tendres et aux bleus qu'un Degas lobotomisé n'aurait pas renié. 
Mais le pire dans Fantasyland, c'est les attractions. Si vous cherchez une expérience extrême, pas la peine de se faire vomir dans Space Mountain. Un tour dans l'univers flippant d'Its a small world after all vous donne autant de frissons. Des milliers de poupées qui vous regardent en dodelinant de la tête, de l'utra kitsch et des animaux qui font de la musique, de la paillette et une musique absolument débilisante font autant d'effets que les loopings d'un rollercoaster. Les tasses d'Alice vout passeront autant l'envie de manger, qui plus est si vous êtes accompagnés de deux hommes forts qui se feront une joie de vous prouver leur force de tournage de vaisselle géante. Armement des toboggans et arrêt complet des tasses avant de descendre obligatoire. L'attraction ultime de tonton Walt, c'est le Flying Dumbo. Plus de queue que n'importe tout ailleurs, plus de crise de rire (enfin sauf pour Morgane qui préfère les Star Tourzzzzzzz), c'est le manège qu'on veut refaire, celui dont on est tous fan. Et accessoirement celui qui vous rend encore plus bête que bête. Quand on fait la queue pour Dumbo on se retrouve à répéter Dumbo look ! the magic feather, now you can fly ! comme si c'était une blague de Toto. Quand on ressort de ce manège magique, on assure qu'on maîtrise trop le Dumbo et qu'on peut lui donner des effets. Et quand on fait du Dumbo, on fait attention à bien garder les bras dans son éléphant et à ne pas danser sur ABBA. Logique.

Je pourrais encore continuer mais d'une il faut savoir garder une part de mystère en toutes choses, de deux je ne sais plus trop ce que j'écris, de trois il va encore falloir que je sélectionne les photos de ce brillant article et là je suis pas rendue. 

La petite conclusion du jour sera donc : nice day folks, Disney rocks and we love Dumbo !

lundi 22 septembre 2008

SuperFeignasse à la rescousse

Une situation périlleuse . . . de braves citoyens en danger . . . une seule solution : SuperFeignasse ! 

Je vous préviens avant tout, ne comptez pas sur moi pour arranger tout ça, pour faire un effort, pour régler les problèmes. Le super-pouvoir de SuperFeignasse, c'est bien sûr de super rien faire. Et dans le cas qui nous occupe de super arriver super en retard.

Je laisse tomber les super sinon je vais me perdre et rendre cette histoire définitivement indigeste. Revenons-en au fil de l'histoire qui n'a d'ailleurs pas commencé. Samedi matin, ma mission plus qu'officielle aurait du être d'aider au déménagement de Dame Morgane, copine de forum et de cafèt et qui a fait ce weekend un grand pas vers la maturosité et l'adultitude. Mais une soirée la veille légèrement hors de Paris, des potes bavards et ma cervelle de piaf oubliant le temps de trajet important et ce qui devait arriver arriva. SuperFeignasse pris le contrôle pour la journée. 
Pif paf pouf première étape à l'ancienne demeure de Dame Morgane. Du retard, beaucoup de retard et plus personne. Coup de bigo retardé suite à soucis techniques que je ne développe pas, les déménageurs bretons sont déjà dans la camionnette, direction Pantin à toute allure. A moins que ce soit Aubervilliers, disons dans le nord bien rouge de Paris. Argh, ratage première classe, on trace dans le métro tout en finissant d'ouvrir les yeux et de réaliser que la journée a effectivement bien commencé. La suite est toute aussi glorieusement feignasse. On arrive sur place, on cherche et on téléphone pour tenter de sauver le peu d'honneur qu'il nous reste en touchant au moins à un carton. 
Encore une fois, mission réussie SuperFeignasse ! A peine arrivés, à peine humiliés.
Mon bavard XIXème m'informe que j'arrive après le combat, les affaires sont toutes montées, le gros du travail déjà fait. Les déménageurs bretons emboîtent le pas et c'est parti pour la chambrette du samedi. La réputation est sauvée, la flemme reste mon alliée et mon arme secrète.

Je passe sur le reste de la journée, toute aussi placée sous le patronage de SuperFeignasse, repas entre amis sans avancer plus dans l'aménagement du nouveau domaine de Dame Morgane. L'important est bien sûr que je continue de passer pour une paresseuse, comme il se doit et comme il devra toujours être.

Cet article a uniquement pour but de présenter mes plus plates excuses aux déménageurs du weekend et à Dame Morgane en particulier. Je suis encore et toujours vraiment désolée de ne pas avoir assuré et je ferai pénitence à coup de choses comestibles diverses (si possible chocolatées et délicieusement nocives pour la silhouette). Mercredi brownies et je pense à faire un truc réconfortant après Disney.

Pour la peine et parce que je suis gentille les super trop forts déménageurs en pleine action

vendredi 12 septembre 2008

Si je meurs ce soir

Un de mes plus grands regrets sera de n'avoir pas essayé d'escarpins Louboutin. Dans ma quête d'une féminité de plus en plus assumée je suis sûre que ce serait un plus. Pour ceux qui n'auraient pas suivi la mode de ces dix dernières années, Christian Louboutin est un créateur français (vu le nom c'était soit ça soit direct Québec) de chaussures et de sacs à mimines dont les stars raffolent de par le monde, de préférence Paris/New-York où la compet avec Jimmy Choo et Manolo est féroce. Le plus solide investissement qu'une minette à paillettes ou une superstar super richissime et super canon puisse faire, c'est un divin escarpin vendu à quelques coups de talons du Louvre. Le cours du Louboutin n'est pas prêt de baisser et ça ne m'étonnerait pas que ses splendides échasses prennent avec l'âge une plus-value digne d'un grand cru bordelais.

Mais pourquoi je déblatère sur ces accessoires hors de prix, alors que la vue d'une étiquette à trois chiffres me donne déjà la nausée ? Parce que c'est confort.

Ne me demandez pas le pourquoi du comment, je brûle aussi de le savoir mais il paraît qu'une paire de Louboutin, c'est comme marcher sur un nuage. Je ne demande qu'à vérifier parce qu'actuellement je souffre le martyr sur des talons de 10 cm. Pas plus tard qu'avant-hier j'ai boité toute la soirée pour cause de "je-me-la-raconte-avec-mes-chaussures-regardez-je-suis-la-plus-grande". J'étais à deux doigts (Pierre) de ramper sur le cul pour regagner pénates tellement mes petons souffraient.
Alors vous imaginez bien, des perchoirs hauts comme ça et qui plus est conforts, je suis toute intriguée. Et émoustillée cela va sans dire. Je ne suis pas du tout modasse, faire les boutiques n'est pas une de mes occupations favorites mais quand je vois des splendeurs comme ça, je bave devant. La courbe, les finitions, la ligne sévère comme un coup de fouet mais érotique comme une pin-up . . . C'est plus de la pompe, c'est de l'art. Et puis j'imagine l'allure de dingue que ces tueries doivent te faire. Bon bien sûr il faut maîtriser le côté berger des landes et comme Gaston, au début c'est pas pratique "si on danse". Mais une fois l'apprentissage passé . . .

Et puis je suis ultra fan de leur fermeture de sac. Le côté clin d'oeil sans prétention ça change des pouffes qui se la racontent avec des looks super pointus et qui ne rigolent jamais de leur allure. Merde un peu d'humour les meufs ! Tu peux porter de la godasse de bombe anatomique et rester fun. La mode sérieux ça me rase. C'est pour ça que je me fringue toujours en jean et que j'ai des tee-shirts Hulk et Barbapapa. 
Si un jour je me paye des Louboutin, faudra faire des modif dans la garde-robe . . .

mardi 9 septembre 2008

C'est de saison parait il

On l'attendait avec impatience, comptant les jours, cochant les croix sur notre petit calendrier, contemplant avec un sourire à peine voilé les jours qui ont déjà commencé à raccourcir. La rentrée est là, ou presque.

Encore une semaine avant retourner faire la sieste à Rohan, mais en attendant j'ai réinvesti mon hall adoré et la cafet pas encore blindée pour me remettre à la page. Pour ressentir l'ambiance unique de cette école silencieuse et trop propre et se replonger tout en douceur dans le bouillon edlien.

Et je suis impatiente. Au bout de deux ans je me sens toujours aussi bien dans cette école, sûrement pas la meilleure du monde, pas la plus animée, pas le meilleur enseignement, pas les meilleurs débouchés, pas les meilleurs locaux, pas la meilleure organisation et alors ? L'effet Louvre marche toujours pour se vendre, les gens que je connais anime assez bien ma vie comme ça merci bien, les débouchés on se les fabrique et puis c'est tout, les locaux excusez-moi mais le Louvre ça va même si on ne peut pas installer de micro-ondes, quant à l'organisation, un examen par an c'est peu mais on s'en accommode assez bien. Et puis il faut bien le dire, parce que j'adore être foule sentimentale, les gens que j'y ai rencontrés sont top moumoute.
Personne à l'Ecole ne veut me croire quand je dis que je suis timide et qu'au lycée je ne parlais pas beaucoup et à peu de gens, que je peut être à la limite de l'autisme si je ne suis pas à l'aise. Allez je vous fais le message à la AA. Témoignage du jour : avant j'étais mal dans ma peau mais l'Ecole ça m'a traaaaaaaaansformé. Génial ouhaou. Sans aller jusqu'à l'idiotie tarte et la déclaration confondante de mièvrerie les faits sont là, implacables. I feel fucking good ! Rien qu'à l'idée de revoir les gens, de me tenir au courant, de papoter, de sortir, de passer ma journée au Louvre et autour mon ami j'te raconte pas. J'ai aussi du mal à croire que c'est ma dernière année avant de m'orienter, de refaire des choix, de ploufploufer une orientation, si possible la bonne. Ce cycle est vraiment passé trop vite (sauf pendant les cours de Chine je l'ai déjà dit) mais c'est bien connu, même le temps passe vite. 

Sur cette considération toujours hautement métaphysique (je vais faire sponsoriser ce blog par une secte lacanienne) et la perspective réjouissante d'une rentrée que je dois encore préparer, adios amigos on se recroise bientos

dimanche 7 septembre 2008

On dirait le sud (part tou)

Après cette joyeuse récréation montagnarde, direction encore plus le sud avec encore plus de chaleur et encore plus de bon temps. la tribu supracool me dépose à Valence, le temps d'un dernier calin avec mon pti Léon et ils repartent dans les brumes du plateau.

42 minutes de TGV plus tard (parce que je ne prends pas des trains sortis de l'enfer moi), j'arrive à Nîmes, accueillie par la chaleur du bord de Grand Lac et par la seule et unique loute, ma choupitrognesque Mathilde. Depuis le temps qu'on devait faire un tour . . . L'occasion de découvrir la caserne tant évoquée, avec ses grandes chambres pas pratique mais j'aimerais bien avoir la même. 

Aussitôt arrivée, aussitôt embarquée. Retour des GCM (Grandes Considérations Métaphysiques aka Potins & Co) à peine tempérées par Alex, et que ça papote sur les projets des uns, Camille en Sicile, la marche de la mort à la rentrée, la santé du forum, les révisions des pauvres septembristes et les nouveaux qui nous les brisent à tout rompre. La ville est belle, pleine de soleil et de petites rues. On est arrivé un jeudi, jours de grande activité dans la colonie romaine. Tango sur une place, palais illuminés, brocante sauvage . . . La ville s'offre à nous simplement, sans manières effrayantes. Tout le monde est dans la rue, boit, mange, vit, marche dans tous les sens pour profiter de la chaleur encore très agréable (peut être même n'est elle agréable qu'à ce moment).
Donc la ville est belle le soir. Le jour elle est étouffante, presque impitoyable sous son soleil sans failles. Les Arènes sont un piège brûlant dont les pierres blanches sont autant de miroirs près à nous rôtir. Malgré tout, le spectacle est superbe, on se perd dans les gradins et je m'amuse de voir Mathilde et le moine copte vissés à leur audioguide. Rajoutez à cela un tour à la Maison Carrée, un voyage dans l'Histoire, un panorama de la Tour Magne et un passage devant le Pont du Gard, voici pour la partie culture, pèlerinage obligé de notre séjour.

Pour le reste de la plage, chaude et sableuse (mais quelle révélation ! I know), des bonbons à s'en rendre malade à l'Usine Haribo et du canoë sur le Gardon. C'est-à-dire sous le Pont puisque si le pont d'Avignon est à Avignon, le pont du Gard est sur le . . . Gardon. Ne me demandez pas pourquoi, je me contente de pagayer, pagayer ! Et d'apprécier le calme des rives, la fraîcheur de l'eau sur mes cuisses meurtries par le soleil et l'équipage splendide de notre rafiot (devant Mathilde pilote en deux pièces-claquettes, derrière Alex dirige en casquette LCL, total hype).

Résultat au bout d'une grosse semaine de Sud : impossibilité de s'asseoir, coup de soleil ridicule dans le dos (tiens on dirait une tache de naissance . . . merci bien !) et douleur au bras pour cause de pratique intense du canoë, bah oui intense, enfin un peu difficile je veux dire . . .Et puis merde vous m'énervez, c'était dur et puis c'est tout.
Et accessoirement : des discussions tardives sur les grands problèmes de ce monde, du Disney, de l'achat de bons gâteaux et de barbapapa, du trivial pursuit, des partiels de fac un peu avancés mais pas pour moi (feignasse un jour . . .), des photos légèrement dossier, un homme dans toute sa virilité lisant Match et Femme Actuelle, une couleur pour les cheveux à tester et surtout une super semaine avec les louloutos. 

Hâte de rentrer et de vous retrouver à Rohan pour dormir encore et toujours, médire de nos voisins, dessiner et peut être même si le temps le permet, suivre un peu cette troisième année . . .

jeudi 4 septembre 2008

On dirait le sud (part ouane)

Comme des milliers de lecteurs impatients ( cherchez l'errreur ) se lamentaient de mon absence, je vous gratifie d'une petite explication sur mon éloignement cruel, lointain de cette petite page narcissique.
Où étais-je ? Que pouvais-je bien faire loin de mon mac adoré et de la capitale de mon coeur ?

Rien.
Absolument rien.

Rien d'autre que de profiter du temps, de la nature, de l'amour et des amis. De bouger de ci und de là sans rien attendre. Et bordel, ça fait du bien de ne pas être pressée, d'avoir le temps de lire, de parler, de rêvasser sur un mur et de voyager.

Itinéraire en 3 étapes

Premier arrêt : le Vercors.

Dans la maison babacool discret, en famille. Le meilleur ami de mes parents habite sur le plateau, dans une maison simple, presque coupée du monde. Je n'était pas descendue depuis quelques années et son fils n'était pour moi qu'un bout de chou en layette. 6 ans plus tard c'est une petite chose blonde et bondissante, qui parle tout le temps et fait un caprice pour un rien qui nous accueille devant la maison. Ici tout est facile, personne ne cherche à impressionner, pas de tendances, pas de mode volage. Vie presque communautaire à l'abri du temps, dans un lieu de l'esprit, entourés de livres et de choses sans prétention. Et puis, en dehors de cette maison aux repas solides et aux jeux faciles il y a la montagne. 
Et le Vercors ça se gagne. 
Marche terrible sous le soleil, montées dans la caillasse, odeur de transpi des plus délicates et vilaines bébêtes qui vous tournent autour. Mais à côté de ces horribles peines, on trouve le réconfort dans les pique-niques loin de tout, les longues discussions et les moments précieux pour laisser ses pensées voler entre les sapins et les hautes prairies. J'ai l'impression de parler par énigmes, à demi-mots mais comment rendre les sentiments si simples qu'on éprouve en haut d'une montagne, même pas très haute, avec ma famille, eux qui me connaissent si bien, à qui je peux tout cacher mais qui me comprennent encore et toujours. Je sais je ne suis pas très claire en disant tout ça, je me laisse trop porter par mes idées, sans prendre la peine de les arranger. Comme durant ces longues balades où je pense aux études, aux amis qui m'attendent peut être, à mes amours, aux projets qui fusent dans tous les sens avant de repartir, à l'air frais et au calme qui m'entourent, aux films, aux livres, à tout ce qui peut bien se présenter à mon esprit.
C'est peut être ce que je retiens de ce bout de temps sur le plateau, s'il fallait absolument que de chaque lieu on tire quelque chose. Du Vercors j'ai pris le temps de rêver, à rien, à pas grand chose mais de penser à moi, de me recueillir au milieu de toute cette folie en mouvement, de faire une pause simplement.

Et on a appris à faire du pain.

mercredi 3 septembre 2008

Comme un ouragan ( ta gueule )


Monaco ça pue. Et c'est grand. Trop grand. Comme un New-York désincarné le long de la côte. La ville surgit au détour d'un virage et ce n'est qu'un amoncellement de béton sans beauté. L'absence la plus totale de poésie s'offre à celui qui aborde la Principauté. Seuls le casino et quelques palais peuvent prétendre à un ravissement de parc d'attraction, propre, sans tache, sans histoire, sans amour.
Mathilde m'avait pourtant bien dit " bah c'est moche ", j'ai voulu vérifier de mes petits yeux de fouine.
Alors oui ils ont des moyens pour leurs expo vu le fric qu'ils se font et celle sur les Reines d'Egypte était très bien, presque trop grosse pour mon appétit culturel estival. On a même eu droit aux bijoux de Liz Taylor et au décor à la Cinecitta. Pour le reste, mon avis reste catégorique. Monaco j'aime pas, je préfère le bordel de Vintimille, la déglingue un peu rouillée de la ville italienne. Au moins c'est vivant.

Et puis le distributeur de sousous de Monaco, il a avalé ma carte.


Sinon, glad to be back les gens. Je vous raconte tout de ces dernières semaines loin de mon ordi chéri et de mon doux blog aimé. Le temps de souffler un peu et de retrouver mes photos et je m'y met. Que de palpitantes aventures à vous narrer . . .

samedi 16 août 2008

Mes oiseaux

Vendredi dernier, profitant du sacro-saint 15 août férié, j'ai enfin rencontré mes cousins. Je sais, ils sont grands, je devrais déjà les connaître, mais ces deux petits loulous sont spéciaux.
Artium et Dyenis ( je ne sais toujours pas comment ça s'écrit honte à moi ) sont arrivés en France depuis un mois, adoptés dans le bonheur par mon oncle et ma tante. Ils viennent des grandes plaines russes, près de Iekaterinbourg, plus précisément de Perm dans le district de la Volga, juste avant l'Oural comme cette carte très claire vous le dira sans doute. Autrement dit pas la porte à côté.
J'essaie encore et toujours de m'imaginer quel choc et quels changements intenses ils doivent vivre depuis qu'ils sont avec nous. Sans tomber dans le misérabilisme, mes cousins ont passé leur enfance dans un orphelinat sans trop de moyens, dans une petite ville reculée, à mille lieux de la vie aisée et de l'ouverture sur le monde qu'ils commencent à entrevoir. Quand mon oncle leur a montré une photo de la Tour Eiffel les loulous croyaient que c'était sa maison. Sentez le décalage . . .

En tous cas, ils me font absolument craquer. Je suis désolée d'imposer ma famille à la une mais on ne reçoit pas des petits diables russes tous les jours.
Parce qu'il faut le dire, la paire a de l'énergie à revendre. Les parents sont déjà sur les rotules et une aprem avec eux vous remplace l'aérobic-abdo-fessier hebdomadaire. Ça fonce à trottinette u mépris des règles de circulation les plus élémentaires ( on ne rentre pas dans les gens ), ça court, ça rigole, ça se pousse et ça s'émerveille. Pour tout et pour rien, pour la moindre chose. Avec une prédilection pour ce qui touche à l'eau. Une fontaine vaut tous les trésors du monde à leurs yeux. Ici les deux sont restés scotchés devant l'arrivée d'eau d'un bassin, ça mousse et ça va vite que demande le peuple ? Parmi la centaine de mot qu'Artium connaît déjà, celui que j'ai le plus entendu c'est foooontaiiine ( avec une voix grave faite pour rouler les "r"). Vu mes capacités intellectuelles réduites et mon sens du jeu 1er âge ultra-développé, pas la peine de vous dire que je suis aux anges. Où qu'il est le bébé ah le voilà version grands garçons, course endiablée au milieu des fous rires et inventions en tous genre autour de légo, de feuilles mortes et de crocodile articulé. Le genre de preuve incontestable que l'âge adulte n'est pas encore pour moi.

Vous l'aurez compris, je suis amoureuse. Ces deux anges farouches m'ont fait fondre du début à la fin. Pas toujours facile quand on ne parle pas la même langue et qu'ils restent malgré tout encore un peu étrangers à leur nouvelle vie. Mais le visage rayonnant d'Artium et le rire gigantesque de Dyenis valent toutes les peines et tous les efforts. Ce n'est que le début et je vais savourer tous les moments avec eux, de joyeuses découverts, d'amour à la pelle et d'émerveillement.
Merci mes oiseaux.

mardi 12 août 2008

Etat des lieux

Ana l'avait déjà fait après avoir constaté avec surprise que le pull qui fait la poussière faisait des entrées sur son blog. En jetant un oeil sur mes statistiques affreusement palpitantes générées par le gentil-mais-pas-très-évolué Google Analytics j'ai découvert plusieurs faits des plus passionnants.

Tout d'abord en été il y a moins de monde. Incroyable mais vrai. Je dois avouer que le quidam du web ne fréquentait pas en masse mon blog en temps de paix, mais là c'est carrément du suicide internétique. Heureusement que je ne vis pas qu'à travers l'amour de mes ( humhum rares ) lecteurs sinon je serais six pieds sous terre et vive le sapin. 

Ensuite je dois remercier parmi tous ces téméraires individus ceux qui ont eu le courage de revenir et ceux qui passent du temps sur ma pageounette. Very happy je suis de constater que toutes mes visites ne sont pas due à des erreurs du hasard et que des gens viennent effectivement pour lire les billets so spirituels et tellement bien fait de la mort qui tue que je suis un génie ignoré du XXIème siècle ( je vous vois venir avec vos commentaires désobligeants, oui je m'aime et alors ?? ). 
Au sein de cette docte et brillante assemblée de lecteurs de bon goût je rend particulièrement hommage au(x) lecteur(s) de Montpellier avec ses ( leurs ) 41 visites ainsi qu'à Clichy et Neuilly qui ont la bonne idée de rester longtemps à chaque fois, flattant ainsi mon égo d'auteur incompris. Vanves, le Kremlin, mes cousins de Bordeaux et les amis à Nîmes où dans le néant complet de la France ( au centre, avec les volcans ) sont bien sûr présents et je les en remercie.

Une dernière chose avant de refermer cet article définitivement nombriliste n'ayant aucun autre intérêt que de regonfler l'amour propre de son rédacteur. 
Les mots clés. 
C'est eux qui m'ont poussé à dédier l'élucubration nocturne que voici à la passionnante analyse des visites de ce blog. J'avais déjà parlé du pichet d'Ulugh Beg, délice de jade qui m'avait causé de nombreuses ( ouaouh 50 pèlerins ) et inattendues visites. On le retrouve donc en bonne position avec des mots clés aussi peu imaginatifs que : enfinvoila.blogspot, edlien, ecole du louvre, clichés edl ou encore un enfinvoila anaïs edl qui vous assure à coup sûr de tomber sur cette page. Il y a aussi les références à un article particulier comme banquette tdo, i'm a loser baby so why dont' you kill me, gym hebdomadaire ou sept collines. Je suis ravie de voir que certains articles marquent un peu où sont assez bizarrement tournés pour être référencés. Il y a enfin les mots étranges, les formulations obscures dont on ne sait ni d'où elles viennent, ni pourquoi et encore moins comment. Ana avait donc son pull à faire la poussière, je vous gratifie à mon tour de mes petites bizarreries, preuves d'un lectorat en parfaite santé mentale.
Dans l'ordre des visites générées nous avons : 
  • bidon d'essence allumettes j'y vois pas claire sans mon fusil à lunette. Je laisse la faute et reste perplexe face à cet histoire de tir et d'arme à feu. Le patrimoine militaire fait des ravages de plus en plus graves.
  • Perdu mes amis. Alors ce n'est pas encore arrivé mais apparemment ça pourrait me tomber dessus. A surveiller.
  • Alfama craignos. Oui celui ci reste logique puisque je suis allée à Lisbonne. Mais tout de même, je vois pas comment on peut tomber chez moi avec ça. J'ai adoré l'Alfama, j'y retournerai bien faire une sieste au soleil.
  • Asile de Picpus. Celui-ci aussi est logique quand on y pense, je veux dire, le 12ème n'a jamais eu la réputation d'être un endroit sain pour l'esprit et Picpus regorge de fous en tous genres : femme à barbe, fanatiques chrétiens, vieilles dames pas propres ou étudiants givrés. Je ne savais  juste pas que ce blog dégageait si fort l'empreinte décalée de mon beau quartier. Picpus madness forever.
  • Last but not least : fétichisme du velours. Je remercie simplement celui ou celle qui a eu l'idée brillante de rentrer ça pour accéder à mon dépotoir en ligne. Si il/elle veut bien me contacter et me donner l'explication de cette expression incongrue. Félicitations, je ne sais pas comment tu l'as découvert mais je l'avoue devant Dieu mais surtout devant mon écran, j'aime le velours.
Voilà donc la fin de cette navrante parenthèse sur l'état de santé de mon petit blog. Je sais ça va pas fort mais il fait de son mieux. Et moi je file dormir avant de commencer à déblatérer des débilités en mode majeur.
Amis du soir ou du matin qui se lève tôt pour voir les Jeux, bonsoir.

samedi 9 août 2008

Devinez mon job d'été . . .


Il parait que c'est un boulot fait pour moi, adapté à ma nature de fouine et de feignasse.
Je ne porte pas de petit tablier et de grosse robe à fleurs mais j'ai bien une armada de balais et cet air inimitable de ceux qui inspirent confiance.
Oui oui, ma principale occupation c'est dormir. Sauf quand ya du courrier où qu'un petit vieux vient me les briser. En fait ma vraie principale occupation, c'est faire acte de présence. Comme au lycée.
Affirmatif, les gens viennent me voir pour me dire qu'il fait beau et que " moi ça fait 48 ans que j'habite ici ". Je sais, je vis une expérience spirituellement enrichissante.
Le positif, après Agnès Benoît, les gens qui puent dans le métro et les touristes dans l'aile Denon, les vieux sont bien ce qu'il y a de plus pénible à supporter. Chez moi on les trouve même en version raciste et/ou pas propre ce qui rajoute incontestablement à leur charme.
Et enfin Dieu nous tripote et je le remercie, oui je suis bien payée, assez en tous cas pour prendre avec sérénité cette avalanche de bêtise humaine et d'ennui profond qui me poursuit depuis une semaine.

Mais faut pas croire hein, je suis pas malheureuse. On me paye à faire ce que je fais d'habitude en plus chiant, avec des gens passablement stupides, ça pourrait être pire . . . Je pourrais VRAIMENT travailler.

lundi 4 août 2008

Ma nouvelle envie



Ma lubie d'hier soir. Un tour dans les îles. 
Partir de Rhodes la médiévale et remonter en passant par Samos, Chio, Lesbos, Lemnos, une vue lointaine du mont Athos et repartir par Thessalonique ou Athènes. 
Je ne connais pas la Grèce et je ne suis pas particulièrement attirée par les maisons bleues et blanches et le côté Poséïdon mais les îles est de la mer Egée ont un autre air. Un air turc peut être, un air d'Orient et de mélange, un air sauvage puisque ce sont les moins touristiques, un air pur avec des plages, des routes et des montagnes à avaler. Un air de possibles tout simplement et de voyage à l'aventure.
Mais d'aventure maîtrisée, faut pas déconner non plus. Une petite aventure, sans trop de danger mais assez loin et assez différente pour s'évader. Des trajets en bateau, des petits villages, des monastères perdus et des nuits sous la tente. Pas forcément de grand frisson mais quelque chose de nouveau. Mon imagination se met déjà en marche devant les remparts de Rhodes, le monastère de Nea Moni et les dizaines de plages désertes ou presque, à bord des ferries pour aller d'une île à l'autre, face à l'eau cristalline et au trésors cachés.
Un mélange d'excitation et de sérénitude, de découverte et de jouissance simple d'un horizon inconnu.
J'ai envie de partir. De faire mon tour non pas d'Italie mais des petites îles du bout de l'Europe, mon Odyssée.

N'hésitez pas à cliquer sur la cartounette pour mieux voir l'archipel de mes envies.
Si quelqu'un connaît déjà je prend tous les conseils sur la Grèce, les bateaux, les popes à poux et le régime tomate-huile d'olive.

vendredi 1 août 2008

Chronique de fin de semaine

J'avais tout pour être heureuse. 
Je suis partie mercredi passer quelques jours chez ma mamie que je n'avais pas croisée depuis deux bons mois. J'étais assurée de pouvoir lézarder à ma guise dans la cour de sa maison au milieu de la forêt de Rambouillet. Ma mamie s'occupe toujours de tout et très bien. On arrive, on mange au chinois qui fait un buffet terrible qu'on dévalise jusqu'à se pourrir le bide puis on roule vers la maison du bonheur avec au programme lecture, sieste et ping-pong.

Sa maison est depuis que je suis toute petite un de mes lieux madeleine. Un qui n'a pas changé, où le temps et les habitudes sont restés ceux de l'enfance. Le portail qui s'ouvre, la voiture qui roule sur le gravier de la cour, le bichon qui aboie. Les journées s'y passent toujours calmement depuis que mon frère et moi nous ne nous battons plus. On se lève, un petit déjeuner paresseux autour de Chocapic, une douche rapide après passage sur la balance-menteuse. Ensuite viens le repas, toujours excellent, trop copieux mais tellement bon. Des patates sautées, des rillettes et du saucisson d'Italie, des haricots du jardin, de la sole et du clafoutis. Des choses simples mais bonnes, des produits toujours de la meilleure qualité et en quantités extraordinaires, comme ci le pouvoir d'achat morose n'avait pas de prise sur mon ancienne grande bourgeoise de grand-mère.
Le reste de la journée suit le même rythme, entre activités timides et collations méritées. Le tout sans rien faire puisque mamie ne partage pas sa besogne, préférant rester en coulisses en devisant avec le chien. Elle nous dit que "vraiment qu'est ce qu'elle ne ferait pas pour nous" et qu'elle se fatigue pour nos petites personnes mais on le sait tous qu'elle adore nous avoir et nous couvrir d'attention. Mon frère et moi somme sa famille la plus proche aujourd'hui et c'est en partie avec elle que j'ai passé mon enfance. J'aime l'écouter parler de ses amis du coin, de Jean Rochefort et de ses chevaux, de sa vie d'avant dans les beaux arrondissements, des soirées boulevard Exelmans, de la réception dans la galerie des Batailles à Versailles, des bonnes et des manteaux de fourrure. Ma mamie a de la classe et une vie qui a tout d'un autre temps. Elle me parle de mon grand-père, le grand homme absent de ma vie, l'homme de science, celui qui avait la fortune, les idées et la vie, celui qui continue d'exister un peu à travers les souvenirs épars de ma grand-mère, amoureuse toujours jeune de cet homme opaque aux contours flous. Elle me parle de "ton grand-père" qui n'est pas une réalité tangible mais dont le mystère et l'esprit me manquent. Elle me dit souvent la même chose mais ce n'est pas grave. Qu'importe qu'elle se répète et qu'elle ne soit plus aussi jeune que je la connaissais. Elle est là et avec elle la certitude d'une histoire qui me fait rêver, la sécurité d'un îlot qui ne bouge pas, d'un monde légèrement changeant mais qui tient toujours.

La vie avec elle est ennuyeuse à la longue mais je reviens toujours la voir car sa maison en bord de forêt, c'est la maison de mes souvenirs, mon domaine de petite fille.
Tout ça pour dire que deux jours chez ma grand-mère à vivre une vie de pseudo-rentière, à ne se soucier de rien et à ne penser à rien d'autre que la fin palpitante de Millénium auraient du être une partie de plaisir sans ombre au tableau. Mais il y en a une et elle est rouge.
J'ai passé l'après-midi à lire la Reine dans le palais des courants d'air sous un parasol, les jambes pliées et les pieds dans une bassine d'eau assurant un maintien à une température convenable de ma personne. 
Et j'ai quand même attrapé un coup de soleil.
Sur les genoux.
Les deux.
Rouges.
Blasée.

La photo date de l'année dernière, le jardin de ma grand-mère, autres circonstances. Pas de rapport avec l'humeur du jour si ce n'est l'endroit. Une image du bonheur sans doute et l'idée que ma vie est ici toujours aussi simple et joyeuse qu'il y a 15 ans quand je suis montée pour la première fois dessus.

mardi 22 juillet 2008

Tendrement chocolat

La fin de mon stage approche sans que j'ai pu écrire quoi que ce soit dans ma petite feuille de chou perso. La flemme avant tout, mais aussi trop de choses à dire sur ce trop chouette stage, le musée ( aka l'HP du coin ) et les gens qui y besognent. Sans oublier la vie de grande personne avec le lot de solitude et de moments paisibles que cela apporte, surtout quand on ne pige qu'à moitié la parlote du coin.



Dans la famille je suis une vilaine consumériste et voici ce dont je ne peux me passer, après la Nivéa qui fait du bien à ma peau, le Milka qui fait mal au bide. Mais chaque petit carré est comme un bout de paradis, un réconfort pour l'esprit et pour les papilles, une pilule de bonheur vendue en tablette de 100 grammes.
Confessions intimes : le grand déballage. Avant de quitter la douce terre de France j'ai emporté un kilo de cette drogue douce afin de rendre mon exil plus supportable. Et je m'en fiche, j'ai presque tout mangé, c'était bon et ça fait plaisir. Et comme je ne compte pas enfiler mon maillot de bain avant un mois et que de toute manière les maillots ça me va pas je m'en fous absolument royalement. Mon stock ou du moins ce qu'il en reste trône fièrement sur ma petite étagère et c'est déjà un bon point pour le moral.
Je ne vois pas pourquoi je devrais me justifier en même temps. Le chocolat Milka est probablement un des plus grands produits de la société occidentale moderne. Je veux dire son format est parfait, son emballage à l'ouverture facilitée pour les handicapés moteurs de l'an 2000 que nous sommes, et chaque petit morceau estampillé douceur des alpages me fait l'effet d'une madeleine de Proust plus suave et plus fondante que celle du petit Marcel. Sa vache violette est devenue aussi culte que Ronald et la marmotte qui met le chocolat dans le papier d'alu un des points communs culturels les plus connus des dix dernières années. Voir un emballage blanc et violet c'est tout de suite imaginer le carré qui font dans la bouche.
Je trouve fascinant les produits, célébrités, éléments culturels qui arrivent à être identifiés de tous à partir de très peu. La possibilité de s'évader par l'imaginaire là où a priori il n'y a aucune imagination ( un rayon de super-marché ), la capacité de prendre ce monde incroyablement vulgaire de la pub à outrance pour en faire un nouveau lieu de voyage et un terrain de jeu pour l'esprit, je trouve ça étonnant et incroyablement fun et jouissif.

Je délire seule je sais mais faut pas me lancer, les possibilités poétiques ( et créatives ) que charrie la culture de masse ( comme on l'appelle pour faire snobinards parce que bien sûr on est pas dupes même si on moutonne comme les autres ), je trouve ça presque sublime. Comme les poèmes sur la boue faite or et les ordures aux étoiles. De ce qui nous entoure au plus près on peut tirer le plus formidable.
Je cite c toi le blog à ce propos pour son article sur Villon qui avait déjà tout compris. La poésie n'est pas la musique des sphères, ce n'est pas un monde clos ne se nourrissant que des mets les plus raffinés et ne regardant que la perfection. C'est une manière de vivre le quotidien, de se l'approprier et d'y trouver sa place, de chercher les plaisirs de ce monde ( et pas seulement les bonnes choses ^^) et d'y découvrir des trésors insoupçonnés.

Sur cette parole qui ne rime à rien ( normal me direz vous c'est de la prose ) je retourne à ma tablette au lait des Alpes et cherche l'inspiration pour un billet un peu moins vide de sens voire qui pourrait même respirer quelque forme d'intelligence.
Sur cette note joyeuse bonne nuit les petits . . .