dimanche 28 septembre 2008

VendreDisney

L'univers cruel des études, le rythme infernal de la rentrée, le tourbillon de la ville, le stress du métro et l'angoisse du cours de XVIIème version TGV : les temps sont durs pour les flemmards en tous genre, les amoureux de la paresse, les adeptes de la cool-attitude.
Pour remédier à ce cruel état des lieux, rien de mieux qu'un coup de Disney. Ça vous remonte le moral, ça vous affiche un sourire navrant et après ça on se sent comme gonflé à l'hélium. Aussi planant et stupide. 

Vendredi donc, c'était Disney. Après avoir vogué avec joie vers Marne-la-Vallée à bord de la pirogue RER-A-branche-4, nous arrivâmes au lieu dit "Pays de Mickey". Tamponnés et fastpassé comme il se doit, ayant subit l'interrogatoire à la hollandaise, version moderne du sphinx oedipien, le parc s'ouvrit à nos mirettes ébahies. Au bout de Main Street et des ses authentiques fausses boutiques on pouvait apercevoir le majestueux château, ses fines tourelles comme une dentelle rose sur le ciel bleu de cette fin septembre et ses délicates dorures, plus plastiques que Barbie elle-même.
Je passe à un temps plus simple à manier pour vous raconter la suite. Pas le temps de se perdre en observations romantiques, ici c'est du sérieux, l'attraction n'attend pas. La matinée s'enchaîne au rythme saccadé des files d'attentes et des fous rires variés. Déception d'Indiana Jones bien trop court et de Space Moutain fermé (la larme roule sur ma joue quand j'y repense) mais sinon c'était de la super boulette.
Ok cowboys, le petit train de la mine c'est vraiment le meilleur, les pirates dans les Caraïbes parlent comme Guilepat et les attractions dans les barques sont l'occasion d'une démo de dressage de cheveux incroyable. Si vous foulez l'île de l'Aventure, vous n'en sortirez qu'à coup de trampoline sur un pont, mais pour le labyrinthe d'Alice, suivre Mathilde suffit. Et quand l'angoisse de la citrouille devient insurmontable, on vire à Fantasyland.

Soyons honnêtes avec nous même et avec le lecteur courageux qui continue de lire. Quand on va à Disney, on fait les trucs de grands, on se fait peur et on se chope les chatouilles au bide dans les montagnes soviétiques mais ce qu'on préfère, de loin et pour toujours, c'est le joyeux pays rose. Fantasyland c'est la régression de la cervelle, le retour à l'âge tendre, aux joies innocentes de quand on était pas obligés d'avoir l'air intelligent (NDLR pour certains cette obligation n'est toujours pas appliquée). C'est la plus belle des régions, celle des petites maisons, des haricots géants et de la couleur pastel. Impossible d'échapper aux roses tartes, aux jaunes mousseux, aux verts amandes tendres et aux bleus qu'un Degas lobotomisé n'aurait pas renié. 
Mais le pire dans Fantasyland, c'est les attractions. Si vous cherchez une expérience extrême, pas la peine de se faire vomir dans Space Mountain. Un tour dans l'univers flippant d'Its a small world after all vous donne autant de frissons. Des milliers de poupées qui vous regardent en dodelinant de la tête, de l'utra kitsch et des animaux qui font de la musique, de la paillette et une musique absolument débilisante font autant d'effets que les loopings d'un rollercoaster. Les tasses d'Alice vout passeront autant l'envie de manger, qui plus est si vous êtes accompagnés de deux hommes forts qui se feront une joie de vous prouver leur force de tournage de vaisselle géante. Armement des toboggans et arrêt complet des tasses avant de descendre obligatoire. L'attraction ultime de tonton Walt, c'est le Flying Dumbo. Plus de queue que n'importe tout ailleurs, plus de crise de rire (enfin sauf pour Morgane qui préfère les Star Tourzzzzzzz), c'est le manège qu'on veut refaire, celui dont on est tous fan. Et accessoirement celui qui vous rend encore plus bête que bête. Quand on fait la queue pour Dumbo on se retrouve à répéter Dumbo look ! the magic feather, now you can fly ! comme si c'était une blague de Toto. Quand on ressort de ce manège magique, on assure qu'on maîtrise trop le Dumbo et qu'on peut lui donner des effets. Et quand on fait du Dumbo, on fait attention à bien garder les bras dans son éléphant et à ne pas danser sur ABBA. Logique.

Je pourrais encore continuer mais d'une il faut savoir garder une part de mystère en toutes choses, de deux je ne sais plus trop ce que j'écris, de trois il va encore falloir que je sélectionne les photos de ce brillant article et là je suis pas rendue. 

La petite conclusion du jour sera donc : nice day folks, Disney rocks and we love Dumbo !

1 commentaire:

Marie-Anne a dit…

Entre les "moi je suis trop une blasée de la citrouille", "je maîtrise trop le Dumbo", "mais mon dieu ce cheval est trop haut comment je vais faire", "l'américaine Blanche-Neige" ce fut une journée riche en expérience forte.