mardi 27 mai 2008


Simplement pour dire que je suis désolée de ne pas actualiser assez ce blog. Comme une bonne partie de la blogosphère, ici c'est léthargie. Mauvais temps, journées à rien foutre, l'année qui s'achève tranquillement et qui va encore me laisser sur ma fin d'école et d'amis. Bref, peu de choses à dire. Mais que Camille le fidèle ne se désespère pas, I will be back. Juste le temps de vivre un peu et ça va repartir. 

Pour le moment je me contente de me laisser aller, de couler sans bruit. De faire des choses par ci par là, de voir quelques personnes, de méditer sur des balcons nocturnes, de ne rien ressentir d'autre que du vide et de rêver de découvertes lointaines.
Pour le moment je suis la ville endormie, celle qui ne bouge plus, celle qui attend de sentir à nouveau. Je suis juste là mais plus masse assoupie que forme vivante.

J'attends le beau temps et les journées longues.

mercredi 21 mai 2008

Cannes : les films

Trois jours à Cannes sont donc trois jours de folie mais surtout trois jours de boulimie cinéphile intense. Même pour une droguée de la télé habituée à manger de l'image toute la journée ça parfois été dur. Heureusement que j'ai vu de belles choses, des choses prise de tête, des trucs qui détendent et d'autres qui émeuvent. Bref un peu de tout et pas de risque de se lasser.

Dans la catégorie film que j'ai vu sans trop me fatiguer je peux en mettre trois. Le documentaire sur Mike Tyson, présenté dans la section Un Certain Regard, 1h30 d'interview entrecoupée de quelques extraits de matchs, d'images du jeune boxer dans les années 70 et des grands moment télévisuels de la carrière d'Iron Mike. Malgré l'aspect un peu trop point de vue unique du docu, c'était très sympa à voir. Tyson a une façon unique de parler de son passé, sans en faire des tonnes, sans surjouer l'émotion. Il semble se souvenir de chaque moment important de sa vie comme s'il venait d'arriver et il le dit  vraiment bien. Il zozote légèrement ce qui donne un aspect encore plus sympathique à son histoire et même si l'on sait bien que tout n'est peut être pas vrai on se laisse guider par ce gros nounours dans le monde fou de la boxe. Dans la même catégorie j'ai vu Tokyo !, un ensemble de trois moyens métrages réalisés par Gondry, Carax et Bong Joon Ho. Le principe est simple, ça doit se passer à Tokyo et ça doit être loufoque. Celui de Gondry parle d'une femme qui se transforme en meuble quand elle se sent abandonnée ( Interior Design ), celui de Carax ( Merde ) raconte l'histoire d'une sorte de Grinchqui sort des égoûts pour terroriser périodiquement la ville et qui parle une langue que seules trois personnes sur Terre parlent dont un Jean-François Balmer truculent. Le dernier ( Shaking Tokyo ) est celui que j'ai le plus aimé et raconte comment l'amour va faire sortir un ado attardé de son ermitage grâce à une livreuse de pizza. Malgré une symbolique parfois lourde j'ai été très touché par ce film, sa poésie simple et sa photo incroyable. Chaque vu était d'une précision délicate, chaque image construite avec beaucoup de soin et parfois d'humour. La présentation de l'appartement de l'ermite tokyoïte est surprenante, avec ces vues de boîtes de pizza, de rouleaux de PQ, de livres ou de boîtes de conserves patiemment empilées. Une oeuvre pétillante, délicate, juste ce qu'il ya des sérieux et de surréalisme.

Le dernier des trois films qui ne m'a coûté aucun effort à voir et qui m'as mis d'excellente humeur est Kung-Fu Panda. Bon je sais que certains peuvent mépriser le fait d'adorer toujours ce genre de film mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas y voir autant de poésie que dans un film plus sérieux. Alors autant les derniers Dreamworks m'avait franchement déçus depuis le très insipide Madagascar autant j'ai retrouvé dans ce film une vraie veine comique, un humour qui ne table pas que sur les références culturelles mais qui joue avec le burlesque et les codes même du film de kung-fu. Le panda est bidonnant et l'histoire pas si prévisible que je ne le pensais ( mais bon quand même à la fin les gentils gagnent faut pas abuser ), la leçon de morale pour les tout petit est moins appuyée et lourde que je m'y attendais. Le graphisme est vraiment très chouette, on lorgne du côté de l'animation asiatique et des paysages énigmatiques, l'animation est ultra fluide, c'est vraiment un travail soigné, dans le fond comme dans la forme. Un bon cocktail pop, qui se déguste sans modération. A voir en VO pour la kyrielle de stars : Jack Black, Dustin Hoffman, Angelina Jolie, Lucy Liu, les voix sont impeccables. J'en ai des choses à dire sur des films pour enfants !

J'ai aussi vu les courts-métrages de la Quinzaine de la Critique ( enfin je crois que c'était la Critique ). Du bon et du bon moins bon ( pour le moins bon rien à dire je me suis endormie devant les 12 minutes de ce film immobile et soporifique sur fond vert ). Pour le meilleur j'en retiens deux : Next Floor de Denis Villeneuve est un film très noir sur un repas de goinfres totalitaires qui finissent dans la poussière de la cave et surtout il y a Skhizein de Clapin. Pas de surprise c'est de l'animation. L'histoire d'un type qui reçoit une météorite sur la tête et qui se retrouve à 91 cm à côté de son corps. Simple, loufoque, efficace et d'un graphisme très sympa, volontairement lisse très stylisé. J'adore. Sur l'image, le gars à la météorite est en fait dans le vide de l'autre côté du mur mais son coprs est bien sur le sofa. Clair ??

Le film que j'ai le plus détesté, celui qui m'a néanmoins permis de faire une bonne sieste méritée est De la Guerre avec Mathieu Amalric. Sur un mec qui quitte tout pour se retrouver dans une grande maison isolée, entre secte et thérapie de groupe. A part le fait de voir de nouveau Guillaume Depardieu pas grand chose à dire. Long, parfois hermétique et trop prise de tête. 

A l'inverse, un que je n'avais pas compté voir et qui m'a finalement enchanté est Tokyo Sonata. Je sais ça fait beaucoup de Tokyo mais ce n'est pas ma faute si le cinéma japonais est plus attirant que celui d'Europe de l'Est. Présenté dans la section Un Certain Regard le film raconte les errances des membres d'une famille japonaise lambda, au milieu d'une société qui ne sait plus qui elle est et d'un pays qui se cherche une nouvelle place. Le sujet peu sembler austère dit comme ça mais le film est une vraie bonne surprise, alternant moments insolites et scènes plus dures, mais gardant toujours beaucoup de lyrisme et de tendresse pour ses jolis paumés. En plus le film était présenté par le réalisateur et son équipe qui étaient apparemment émus d'être à Cannes, super souvenir.

Venons-en maintenant à la sélection officielle. Distribués au compte-goutte, on ne peut en voir qu'un ou deux par jour. en trois jours j'en ai vu quatre. Celui devant lequel j'ai le plus dormi est 24 city de Jia Zhangke qui avait déjà réalisé Still Life. Comme tous les films asiatiques que j'ai vu à Cannes la photo était incroyable, pure, fine, sensible mais je n'ai pas du tout accroché à la forme trop plate du pseudo-documentaire. Mais le film est très instructif sur l'industrie chinoise et la vie derrière le miracle économique, c'est déjà ça. J'ai également vu Trois Singes en séance officielle et le film m'a bien plus, racontant le déchirement d'une famille déséquilibrée d'une manière lente, presque élégiaque. C'est violent, c'est âpre et ça suit un rythme vraiment particulier. Mais ce que je retiens surtout de cette séance c'est les marches montées, la salles principale du palais, toute cette soirée excitante dont j'ai déjà parlé. Je ne pense pas que ces films soient en mesure de gagner la palme mais bien sûr je peux me tromper.
J'ai aussi vu le Conte de Noël de Desplechin qui malgré toutes les critiques béates me semble un peu trop littéraire et français pour gagner la palme mais pourquoi pas. Je l'ai déjà dit mais j'ai été soufflée par l'interprétation de ce film, des comédiens incroyables qui touchent à tous les registres, qui se répondent et se complètent très bien et dont les voix m'ont définitivement charmées. Mention spéciale à miss Mastroianni et à miss Devos qui jouent des femmes incroyablement vives, affirmées, surprenantes, de celles qu'on a envie de suivre et d'aimer même quand la lumière du cinéma se rallume.

Le film qui pour moi mérite le plus de remporter un prix voire ( mais je n'y crois pas beaucoup ) la palme est Waltz with Bashir, un film d'animation israélien. Oui je sais j'aime l'animation mais ce film est vraiment très beau. Il raconte la quête de mémoire d'un soldat israélien ayant assisté aux massacres de Sabra et Chatila et essayant de savoir ce qu'il y faisait. L'animation n'est pas forcément fluide mais elle est compensée par un dessin à la fois violent et calme ce qui accompagne parfaitement le récit entre explications posées pour reconstruire le souvenir et rêves torturés. Ce qui est aussi extraordinaire c'est la fin qui révèle tout l'intérêt du dessin animé pour le cinéma, offre une réflexion brillante sur l'illusion et la mémoire et donne ainsi une profondeur remarquable au film. J'ai vraiment été conquise mais je ne pense pas que Cannes soit prête à sacrer une autre forme que le film traditionnel. Bien dommage parce que l'animation offre souvent des oeuvres d'une beauté et d'une profondeur aussi fortes que le cinéma "réel". Mais peut être que le super médiatique et assez rock'n roll Sean Penn va ouvrir la porte de la gloire à l'animation ?

Donc mon pronostic est que mon palmomètre n'a pas vu le film qui sera primé. Mes coups de coeurs : Skhizein, Waltz with Bashir, Tokyo Sonata, Kung-Fu Panda et Un Conte de Noël. Et la conclusion de tout est que j'adore l'animation.

lundi 19 mai 2008

Cannes : l'ambiance

Je suis de retour ! Après une longue absence de 3 jours grands dieux je suis reviendu de Cannes. Wunderbar sehr gut et le très magnifique petit séjour en plein rêve de petite fille.

Trois jours à Cannes c'est comme vivre une semaine sans dormir. Et c'est comme vivre dans un grand tourbillon. Jamais le temps de s'asseoir, toujours un film à voir, un lieu ou être, une foule compacte et déchaînée par les stars à braver. Mais c'est tout de même électrique de se savoir au milieu de tout ça, avec des tonnes de films à voir sans s'arrêter. Une ambiance de dingue. 
C'est aussi un gros bordel avec des voitures qui rament dans la foule, des flics en le grande quantité et des gens qui errent du matin au soir avec des panneaux dans l'espoir d'avoir des invitations pour les films. Le plus énorme sur ce point là a été la journée Indiana Jones dimanche avec des affiches super dessinées, des gens qui fredonnent le générique et des messages écrits tels " I must see Indy " ou " one ticket = one kiss, two tickets = two kisses ". 


Le palais des festivals est bien cette chose immonde en béton rose et jaune qu'on imagine et que l'on voit ci-dessus. Une forteresse placardée de la photo mystérieuse de Lynch ( tentative vaine de cacher ce désastre architectural ) et envahie de toute parts par des cinéphiles, des étudiants en cinéma, des représentant des télés du monde, des membres de Showtime TV et de la guilde des scénaristes américains, des gens amoureux et des curieux. Et dans cette forteresse les films se croisent et défilent, mélangeant sans complexes docu sur Tyson, moyens métrages de Gondry et film de Depardon. Je parlerai sûrement des films vus dans un article séparé parce que trop de vus et trop de belles choses vues surtout.


Toute cette agitation, cette sensation grisante de mouvement et d'excitation vient des films mais aussi des stars qui donnent vie à la Croisette pendant ces 15 jours. Leur lieu de prédilection est le tapis rouge de préférence entourés de photographes et en groupe. C'est comme ça que j'ai vu l'équipe au grand complet ou presque d'Un Conte de Noël, ZE film français du festival, celui sur qui les espoirs de la nation reposent. La photo est évidement mauvaise puisque prise par moi et mon appareil de piètre qualité mais ceux qui ont des loupes ou des microscopes informatiques pourront y voir : Anne Consigny en blonde à droite, Hippolyte Girardot, Deneuve en veste violette,  Desplechin, Chiara Mastroianni avec ses long cheveux bruns, Melvil Poupaud et Emmanuelle Devos qui tient sa robe de la main droite. Alors si je sais tout ça c'est quand même parce que en vrai je les ai mieux vu que là dessus, faut pas dec quand même. Sur la photo il manque Amalric que nous avons croisé quelques minutes plus tard à l'autre bout des marches. J'ai quand même vu le film le lendemain et malgré quelques longueurs j'ai beaucoup aimé. L'interprétation est incroyable, les personnages complexes et plein de charmes ( à l'exception d'Anne Consigny qui a un rôle ingrat un peu terne ) et j'ai craqué pour les voix, riches, profondes, expressives, bref, incroyables.


Egalement vu à Cannes : Didier Bourdon, Mike Tyson, Sean Penn, Bono, JCVD, Guillaume Depardieu, Michel Denisot et Laurent Weil. Et puis en attendant le début de la séance d'Un Conte de Noël on a vu sortir du palais où se tenait la conférence de presse de Vicky Cristina Barcelona mister Woody et son légendaire ensemble velours + vieux pull + lunettes d'intello ainsi que Penelope Cruz perchée sur des hauts talons rouge cramoisi, en pleine discussion avec un interlocuteur espagnol. Alors que de l'autre côté du palais tout le monde se presse devant les marches, côté jardin on les voit sortir tranquilles, bavardant sans stress et passant à deux mètres d'un public en état de grâce. Un petit pas pour Penelope mais un grand moment pour les 120 autres personnes qui faisaient la queue avec moi.

Photo sans flash, sans zoom et sans même tendre les bras tellement la belle était près de nous. On en a presque oublié d'aller voir le film pour la peine.

Et puis pour finir sur l'ambiance de ce petit séjour, l'incroyable moment de la montée des marches. Les vraies, les belles rouges qui paraissent immenses à la télé et qui le sont beaucoup moins, mais qui offrent tout de même un gros moment de rêve. On a réussi à y aller, en séance officielle, le soir, avec des photographes, des journalistes, des gens bien habillés par milliers et l'équipe du film turc, Les Trois Singes. C'est un film de Nuri Bilge Ceylan qui a déjà gagné un Grand Prix à Cannes et qui parle avec beaucoup de poésie et de violence des problèmes de communication au sein de la famille. Le réalisateur et les acteurs principaux étaient là, ovationnés par 2500 personnes debout et le sentiment de tout ça était génial ! De voir passer tout ce monde sur le tapis puis de monter les marches le plus calmement possible en se disant que ça y est c'est mon tour, en espérant ne pas être trop ridicule au milieu de tout ce monde. Je crois que j'ai failli pleurer parce que je ne pouvais pas dire à mes amies ce que ça me faisait d'être là.


Donc me voili me voilà avec ma robe noire, mes talons usés et mon précieux badge à la sortie de la séance. Minuit et quelques, mes deux chaussures aux pieds et mon carrosse-citrouille ( le  bus A ) qui m'attend pour me faire redescendre doucement de ce beau rêve. Avec l'espoir qu'il recommencera. En tous cas c'était incroyable, je donne déjà rendez-vous aux marches pour l'année prochaine et je continue de rêver des salles sombres et des belles images.

mercredi 14 mai 2008

Après la pluie

Une semaine le nez dans l'histoire et les images et la sensation maintenant que le monde existe de nouveau, qu'on peut lever les yeux et recommencer à se perdre. Comme un après Déluge ou un soleil après la pluie.


Allez pour le plaisir, la liste des dissertations de cette joyeuse session de mai. C'est de la pure poésie, une sorte de lyrisme en deux sujets au choix. Un moment à partager. Et pour ceux qui ne sont pas à l'école, la certitude une fois de plus que bah heureusement que je ne fais pas ça. C'est toujours rassurant dans ces cas là de savoir que personne ne voudrait être à votre place.

Art du Moyen-Âge :
  • La peinture en Italie de la fin du XIIIème siècle à la fin du XIVème. Je ne connaissais aucune date d'artiste à part Giotto- mort en 1321 ou 1327 et encore j'ai un doute. Sujet non choisi.
  • Les grands thèmes de l'art profane XIVème-XVème siècles. Bon je ne connaissais toujours pas de dates précises mais ça passait quand même mieux. Je ne sais toujours pas si j'ai fait de hors sujet avec cette histoire de support à pas confondre avec le thème que le prof m'a sorti à la fin de l'épreuve mais j'étais contente de moi ( je sais que je suis souvent contente de moi mais là n'est pas la question ).

Histoire des collections :
  • Le palais du Louvre sous Louis XIV. Bon bah vous voyez y a Louis XIV et puis il est dans le Louvre et puis il fait des travaux parce qu'il veut que ça soit méga bien et puis il est très fort. Sujet éliminé après 2 secondes et demie de consultation interne de cerveau.
  • Le trésor et la curiosité : analysez à l'aide de vos connaissances ( ??? ) ce qui caractérise chacun de ces termes à l'origine de l'histoire des collections. Grâce à ma chance sans limite j'avais vu la veille ce qu'est exactement un cabinet de curiosité et j'avais même des exemples à citer. Je ne vais peut être pas taper le 18 mais j'ai sauvé les meubles.

Arts de l'Inde. Autrement dit une grande partie de plaisir et de solitude pour 350 personnes moins Ombline et les spé Inde de l'école. Au menu du vendredi 9 :
  • Les grandes fondations royales khmères du IXème au XIIIème siècle. Obscur mais en passant joyeusement par dessus l'idée de fondation royale j'ai pondu un truc. Dates fausses et noms qui ne conviennent pas peut être mais j'ai rendu une copie. Et vous me direz mais pourquoi as tu choisi ce sujet pour le moins incongru. Tout simplement en regardant le deuxième voyons !
  • Architecture et iconographie des temples médiévaux de Bhubanesvar, VIIème-XIIIème siècle. Pour ceux qui bien heureusement l'ignorent, Bhubanesvar est un petit site de l'Orissa en Inde du nord mais un peu du milieu aussi avec des temples tous pareils. J'avais les noms des temples et puis c'est tout. Aucune idée de la forme, du décor bref, sujet à éviter.

Art de Byzance :
  • L'art sous les Macédoniens et les Comnènes. Trop de choses à dire et à organiser pour ma tête, envie de sortir rapidement. J'ai pris l'autre.
  • La peinture à Byzance. Pas sûre d'avoir bien répondu, exemples un peu vagues ( humhum de dater un bâtiment du Xème siècle alors qu'il a une date précise c'est vague ?? ) mais il fallait bien quelque chose. Bizarrement c'est avec cette épreuve que j'ai eu le plus envie de rendre copie blanche, probablement tétanisée à l'idée que Maxouuuuu ne voit dans le navet que j'allais lui rendre qu'un ramassis d'inepties et qu'avec son indulgence bien connue il me coule à vitesse maxi grand V.

Je vous fait grâce des clichés allant du j'ai tout reconnu ! ! à mon dieu mais quelle période et quel pays ça peut bien être ? L'histoire dira. Je vais passer un mois et des brouettes à me noter moi même en me disant que bien sûr oui oui ça va passer. Rêver c'est déjà ça . . . 



      Dans la catégorie hommage de la semaine, une tendre déclaration et un salut discret au pichet d'Ulugh Beg qui pour des raisons obscures comme le non-intérêt total de la planète pour les arts timourides et la non-référenciation ( référençage  ?? ) de ces arts sur internet fait sortir mon blog dans les trois premiers sur google. Puisque des gens le cherchent le voici le voilà dans toute sa splendeur. C'est quand même triste qu'un blog aussi peu spirituel et intellectuellement engagé que le mien soit le seul lieu d'accueil de ce splendide objet de jade blanc, une des pièces importantes des arts de l'Islam alors qu'en tapant Paris Hilton ou George Clooney on tombe sur 250 000 images identiques et toutes aussi intéressantes les unes que les autres. La magie du web, de la culture à grande échelle où le rentable et le sensass remplacent la sensibilité et l'émerveillement.

lundi 12 mai 2008

Le nanniversaire à Morgane

Une nuit de plus à dormir dans la chambre de mon frère. Et encore une fois pour une très bonne cause.
 

A force de papoter Hélène n'a pas vu le temps passer et la mairie du 18ème est devenu aussi lointaine et inaccessible que les montagnes du Penjab. Mon humble demeure lui fut donc ouverte en échange d'un essuyage intensif des verres et autres coupes de champagne.

Je sais que c'est plutôt stupide les post sur les anniversaires et les soirées entre potes, surtout quand ce sont tous les lecteurs les plus actifs du blog ou presque mais qu'importe. Déjà parce que je leur ai promis et ensuite parce que j'ai passé une soirée extra et que le monde entier doit le savoir. Non mais.

La raison secrète mais pas si secrète que ça de ce rassemblement était l'anniversaire de dame Morgane, cavalière du feu sacré ( ?? ), administratrice de forum chéri de temps en temps, edlienne de grade avancé et peinture française de son état. La belle vient d'avoir 23 ans et l'occasion était trop belle. 
Entourée de la fine fleur edlienne forumesque à qui devait se joindre Calamounette mais qu'une histoire de visite guidée dans la Loire ( dans un château pas une visite aquatique ralala ) a retenue loin de nous, la reine de la soirée ne pouvait pas mieux se trouver. Dans l'ordre d'apparition tiercé quarté quinté + nous avons : le moine copte, la Prytanée girl, le Breton, la blonde africaine, le bavard XIXème, dame Morgane et enfin Hélène déjà mentionnée qui est maintenant une grande personne avec un travail oui oui on peut donc le dire, qui est une adulte. Rien que les surnoms et appellations donnent une idée de ce que ce repas a peu être.
Alors oui je sais un repas d'edliens c'est une repas particulièrement étrange. Je ne suis pas sûre que les gens normaux pouffent dans leur salade à l'idée que quelqu'un pense que la porcelaine tendre est molle, qu'on confonde un tapis de mosquée avec une photo aérienne ou que Sala III, le voisin italien de Sala II et de Sala IV puisse être un haut personnage de l'histoire florentine. Si toi aussi tu as compris c'est que t'es mal barré, sinon c'est que tout va bien, ton cerveau fonctionne correctement, ton sens de l'humour aussi. Si l'on passe sur ces quelques petites particularités, les gens de l'école du Louvre sont relativement comme les autres. Des autres décalés, pétillants, à mourir de rire et dont on est fière d'être l'amie ( comme ça Mathilde pourra toujours dire que je fais semblant d'être vilaine mais que je suis tout sucre et macaron au fond de moi ). Des gens qui emploient l'expression " ce mec il est trop boule de feu " et qui parlent " d'amandes qui migrent dans la glaçure sucrifère du gâteau " mais des gens tiptop moumoute de la mort qui tue ça c'est sûr.

Niveau cadeau parce que quand même les cadeaux c'est ce que Dieu a fait de mieux sur Terre, Morgane est une fille comblée et elle le sait. Déjà gâtée par certains de beaux livres et autres jolis présents elle s'est vu offrir un magnifique pendentif choisi de main de maître et de maîtresse par Camille, Tim et moi. Moment bien intense que le choix du bijou d'ailleurs, entre Camille qui erre poétiquement dans le magasin et Tim qui cite Papy fait de la résistance. Grand moment. Et puis surtout il y a le cadeau cheval. 


Un magnifique petit sac en forme de coeur renfermant tout ce dont on a besoin pour s'occuper de son poney. La vendeuse n'a pas pigé que c'était un clin d'oeil marrant et nous a sorti une bonne douzaine de fois que ça allait pas aller pour une fille de 23 ans, que c'est fait pour les poney. Ils n'embauchent pas à l'humour chez Go Sport. Regardez comme elle à l'air heureuse avec son petit baluchon rose, snif j'en ai la larme à l'oeil. Ce cadeau n'est pas seulement beau il est aussi très professionnel et je suis sûre que Jean Rochefort et Zara Philips seraient grave jaloux si ils voyaient Morgane avec un équipement aussi olympique. Pour ceux qui se poseraient la question, oui oui tous les accessoires à l'intérieur pour s'occuper de son dada préféré sont roses avec des chevaux gravés ou dessinés dessus. La classe.

Finalement tout ça pour en arriver à la conclusion que la soirée fut ma foi fort bonne.
Amis décalés, adorables et bidonnants + miam miam convenable + plusieurs bouteilles + gâteau glacé fait par qui par Picard + cadeaux de goût très sûr = soirée franchement bien réussie. J'espère que c'est pareil pour vous et merci encore d'être ce que vous êtes ( si ça c'est pas trop beau comme phrase ^^).

EDIT : merci Marie-Anne pour cet oubli impardonnable de céramique à lustre pâtissier que j'avais omis de rapporter.

dimanche 11 mai 2008

De l'intérêt d'être militant

C'est l'histoire d'un secret que je vais confier. 
Jusque là je n'avais que très peu saisi l'intérêt de militer. Je n'y voyais qu'un moyen d'avoir des badges trotskystes introuvables, de se renseigner sur la politique pénitentiaire des Etats-Unis, d'avoir une pile de Bolchévik sur une étagère et de passer pour une pseudo rouge de salon. Mais aujourd'hui j'ai compris tout l'intérêt du militantisme grâce à Antoine. 
Antoine est un gentil jeune homme qui travaille dans l'informatique et qui depuis vendredi et jusqu'à dimanche dors dans ma chambre. Je distingue déjà les voix qui s'élèvent et je dis halte ! Je dors sur un matelas dans la chambre de mon frère et j'écris ce message depuis le canapé du salon. Mais tout de même il faut bien le reconnaître et je le reconnais, waaaaouuu quand même. Jusque là j'avais très peu croisé les militants squatteurs qui occupent ma chambre le temps d'un weekend de conférence, d'une assemblée importante, d'un meeting de folie. Déjà parce qu'ils rentraient tard et partaient tôt et vice versa et puis surtout parce que je me débrouille pour dormir chez tendre moitié homme de ma vie ces soirs là. Hors là, période d'exams et jours consécutifs de séjour ainsi que militant aux horaires convenables me font rencontrer le gentil informaticien. Passée l'idée étrange de frapper à la porte de votre propre chambre pour y poser des affaires avant de repartir discrètement, passé aussi le fait d'avoir quelqu'un que vous ne connaissez ni d'Eve ni des dents en face de vous à table et que votre mère appelle Antoiiiine comme si c'était un cousin éloigné un peu discret c'est plutôt cool comme affaire. Le gus est sympa, poli, il rigole aux blagues de famille ce qui est foncièrement signe soit de folie soit d'extrême politesse ou de pitié bien dissimulée. Et j'ai trouvé inattendu et érange mais finalement agréable de rencontrer quelqu'un qu'on a aucune raison de connaître, qui ne fait pas les même études, qui n'est pas un ami d'ami, un frère de cousin de grand oncle de belle-soeur, qui ne vient pas du même coin et qui si ça se trouve n'a aucun point commun avec vous hormis de trouver Arlette super bidonnante. Une rencontre au hasard, comme un détour de la vie de tous les jours, un bout de différent, de déréglé dans mon cocon de famille bien huilé. Et je ne parle de rien d'autre pour ceux qui auraient vraiment l'esprit ma tourné, rien d'autre qu'un peu d'espace et d'horizon lointain.
Mais je ne vous le cache pas, le gus n'est pas laid.




En l'honneur du locataire du weekend vous avez tous la chance de voir devant vous le logo de la IVème Internationale, l'Inter de Léon comme ont dit chez nous. Je vous laisse wikipédié dessus c'est vraiment très intéressant ce mouvement et puis Léon c'est quand même mon préféré. Si j'ai la foi, je vous dirais un jour pourquoi.

mercredi 7 mai 2008

I'm a loser baby so why don't you kill me


Beck illustre à merveille mon état d'esprit après la moitié des épreuves. Je ferai la liste des sujets à la fin, ça sera plus poilant de voir à quoi on a survécu, mais pour le moment tout ce que je peux dire c'est que c'est pas de la tartounette. Même en profitant de l'adrénaline sur le coup et en essayant de remonter comme on peut le moral des autres c'est pas facile de continuer de croire qu'on va y arriver. C'est tellement trop d'un seul coup et trop de gens autour pour rester confiante. Mais je sais que ça arrive à tout le monde, que je n'échappe évidement pas à la règle mais quand même, c'est dur. Et cette année particulièrement, je me sentais à l'aide avec les matières, si ça ne passe pas je crois que je vais définitivement me considérer comme un rebut de l'école. Et si je foire le reste c'est juré je ne remet plus les pieds à la bibli de l'école de tout mon 1er cycle. Tiens le toi pour dit ! 

Et puis merde aussi à cette occasion loupée en rentrant. Je passais par le faubourg Saint-Antoine et il y avait la queue devant l'Arbre à Lettres. Pif Paf je reste dans le bus au lieu de descendre voir ce qui se passe. Vlatipa que je découvre sur le net en rentrant que David Lynch, the only special Lynch est en dédicace là bas. Je suis carrément dégoûtée de ma vie. Si ça c'est pas un signe que c'est une journée à chier alors je ne sais plus. En plus le frigo est vide et j'ai mangé du saucisson avant les épreuves. Quand je vous dis . . .

lundi 5 mai 2008

61ème festival de Cannes et moi et moi et moi


C'est bon, mon dossier a enfin fini d'être accepté, je pars à Cannes pour le festival ! Pas longtemps ( 3 jours ), et avec une entrée limitée pour le tapis rouge mais je m'en fous j'y vais. Je vais pas dire que c'est un rêve de toujours parce que ça me semble quand même très réalisable et que beaucoup de gens y vont, mais tout de même, c'est mon tour et c'est trop cool.
Niveau croisement inopiné de stars je doute un peu, sauf si Sean Penn loge au camping Bellevue, mais qui sait, 3 jours c'est long et Cannes n'est pas une si grande ville. De toute manière je vais traquer l'escarpin Louboutin et les bijoux Chopard le plus souvent possible, je vais passer en mode sale fouine. Je savais bien que mon côté potin-traqueuse de nouvelles me servirait à quelque chose.
Je vais surtout passer 3 jours cinéma, à m'abîmer les yeux dans les salles obscures, à voir des films que je n'irais jamais voir autrement ( genre la métaphysique bulgare empreinte de poésie toute kieslowskienne j'accroche moyen ) et d'autres qui ne sortiront en salle que 4 mois après.
Ne pas oublier les lunettes de vue. C'est comme faire une cure express de cinéma, de celles qu'on digère toujours trois mois après. Comme un ours qui ferait ses réserves en automne, je vais me gaver de films pour tout le printemps. Il ne me manquera que le dernier Indiana Jones et je pourrais mourir en paix jusqu'en juillet.

Enfin voila, tout ça pour dire que je vais taper ma star un peu entre deux exams, que je vais pouvoir tester les joies de foules monstres ( moi qui panique déjà au Salon du Livre ) et que je vais prendre quelques couleurs dans l'antre magique du cinéma.
Ne pas non plus oublier les lunettes de starlette et le cahier à autographes.

dimanche 4 mai 2008

Prière d'avant-dernière minute


Tel l'édicule, je me sens écrasée par la pyramide du savoir. L'espace entre les deux masses est à peu près égal à l'espace qui me sépare actuellement de la déprime totale et de la catastrophe à venir. J'aime pas être un pyramidion en voie de disparition.

En cette période joyeuse de doux optimisme edlien, j'envoie tous mes voeux de bonheur et tout simplement de survie aux vaillants petits loulous qui ont survécu à l'époque proto-urbaine dans l'Orient ancien, au vioques qui vont se casser les dents sur le baroque mardi matin ainsi qu'à nous, milieu vaillant du 1er cycle, pris entre le dangereux Moyen-Âge et sa vilaine parèdre la Renaissance.
Vous pouvez maintenant et selon vos affinités, choisir un saint patron, une divinité, un haut personnage à implorer avant de vous jeter dans l'arène : Ganesha, Huitzilipochtli, Démétrios, Méthode, Saladin, Philippe le Bel, Michel-Ange, Kangxi, Tlaloc, Visnu, De Vinci, la Vierge Marie, Constantin VII Porphyrogénète, Qianlong, Allah, Suger, Giotto, Jayavarman VII, Soliman le Magnifique, Denis l'Aréopagite, Moctezuma . . . 
Si vous en connaissez qui marchent mieux que d'autres je suis preneuse.

vendredi 2 mai 2008

Questions pour un lampion

C'est parti pour une petite sélection, une belle image ( je veux pas dire c****é ) par matière, histoire de se mettre tranquilement dans l'ambiance. C'est parti pour QUESTION POUR UN LAMPION ! ! !



Je suis le dieu principal des Toltèques, dieu des arts, de la science, et de la connaissance, mister serpent plume-précieuse.  Je suis également l'astre Vénus et le dieu du vent. Mon ennemi est Tezcatlipoca, dieu-sorcier de la nuit, du nord, de l'obscurité. Mon temple se situe face à la grande pyramide de Tenochtitlan car les Aztèques me vénèrent aussi. Je suis, je suis . . . ??




Palais du doge Lorédan, je date du début du XVIème siècle. Je suis le dernier chantier de mon architecte, Mauro Coducci ( parce qu'on peut dire les deux ). Je borde le grand canal de Venise et l'on me reconnaît aux nombreuses colonnes qui organisent ma façade de marbre et de prophyre. Je ne suis pas le Corner Spinelli, je suis donc . . . ??




Offerte par une reine de France à l'abbaye de Saint-Denis, je suis composée d'une Vierge à l'Enfant en métal doré et d'un socle comprenant des scènes de la vie du Christ en émail de basse-taille sur argent dont le style rappelle l'oeuvre de Jean Pucelle. Les armes de ma commanditaire apparaissent également sur ce socle délicat. Qui suis-je ??




Centre de production majeur de la céramique chinoise, je me développe à partir des Huan  et de la céramique Qimbai puis suis réorganisé au XVIème siècle. En 1674 je brûle mais suis rapidement reconstruit en 1683. Je connais ma dernière heure de gloire à la fin du XVIIIème siècle quand je produis les céramiques de la famille rose sous l'empereur Qianlong. Mon nom est ??




Pièce majeure de la céramique ottomane, je suis sortie des ateliers d'Iznik autour de 1550 et je ne présente qu'un seul décor sur toute ma surface, ce qui est nouveau dans la céramique. Comme toutes le pièces d'Iznik, je suis reconnaissable à ma palette : gris taupe, vert kaki, bleu cobalt et cyan, le tout sur un fond blanc. Je suis conservé au Louvre et je suis . . . ??




Fondé par Luc le Bienheureux, qui m'a donné son nom et qui y est mort, je suis un monastère grec du XIème siècle. On me reconnaît à mes murs de brique et de pierre. Le Katholikon, une de mes églises principales, abrite une Anastasis ainsi qu'un Christ soutenu par les saints. Je suis emblématique du renouveau constructeur lié à la Renaissance macédonienne. Je suis ??




Temple cholas achevé en 1010, je suis le petit jumeau du Rajarajesvara de Tanjore. J'ai un très long mandapa et un pavillon dédié à Nandi dont il ne reste que la statue. Je suis dédié à Siva, représenté dansant et androgyne sur mes murs. Le nom de ma ville est imprononçable, je suis donc . . ??


Si ces clichés vous rappellent quelque chose c'est que vous aussi vous êtes dans une merde noire. J'espère quand même que certaines de ces belles images vous parlent un peu, beaucoup, à la folie. Si vous connaissez la réponse, les commentaires sont là pour ça.
C'était Question pour un Lampion, à demain même lieu même heure.