jeudi 22 janvier 2009

Délectable Florence

Depuis la rentrée, je me suis fait enrôlée par Marcus dans la toute fraîche chorale de l'école. Je n'étais pas des plus enthousiaste, souhaitant réserver mon immense talent vocal pour mon pommeau de douche et mes serviettes de toilette. Et puis j'y suis allée. J'ai respiré profondément, fait tourner mes épaules et trouvé ma position verticale de sécurité. La honte prévue ne fût pas au rendez-vous, je me suis fondue dans la masse hétérogène et je me suis amusée à faire ce que je n'avais jamais fait avant.
Mais bon, la timidité dans ces cas là n'est pas chose aisée à surmonter. La peur de la fausse note, du trop aigu ou trop instable, le manque d'assurance . . . Je n'arrive pas encore à faire émerger la Callas qui est en moi (dixit Marcus). Et c'est là que Florence Jenkins intervient.

Notre bien-aimé chef de choeur, master du piano et de la voix profonde nous a gentiment suggéré de laisser notre oreille traîner près d'un morceau de la soprano américaine afin de constater toute l'étendue et la majesté de nos capacités vocales. Et ça marche.

Florence Jenkins était une brave dame de la riche société de la côte est qui se passionna très tôt pour la musique. Elle n'avait pas le sens du rythme, ni de la note juste et était incapable de tenir  quelque chose de manière à peu près correcte. Mais elle était riche, très riche ce qui lui donna la possibilité de se consacrer entièrement au beau métier de la scène auquel elle se croyait fermement destinée. Elle mit sa fortune dedans, fondant des clubs de musique et organisant des récitals afin de montrer au monde son talent. Malgré les rires et les critiques elle continua, affirmant même qu'elle était du niveau des plus grandes soprani de l'époque et que tout cela n'était que jalousie. Ma pauvre Florence, je suis désolée de te contredire, mais même l'insignifiante ignare musicale que je suis peux déceler à quel point tu es mauvaise. Pire que mauvaise, tu te situes en dehors des limite de l'art vocal, tu les dépasses en les faisant exploser, tu fais passer un concerto de casseroles pour une fugue mozartienne et mes beuglements sous la douche pour un récital de Natalie Dessay.
En même temps j'admire ta persévérance qui a d'une certaine manière l'innocence de l'amateurisme. Ton acharnement prouve la ténacité de ton amour pour la musique et comme tous les amateurs qui n'atteignent  jamais le niveau, ton dévouement à ton art t'honore. Un peu comme Ed Wood, le plus mauvais cinéaste de l'histoire (officiel) qui dans tout ce qu'il a de mauvais, montre aussi tout ce qu'il y a de touchant dans l'art des passionnés dont le seul talent est d'aimer leur art.

mercredi 7 janvier 2009

Hommage

Lundi 5 janvier 2009 une femme d'aspect inconnu et dont je tairai le nom parce que je ne le connais pas a pour notre plus grand bien perdu son portefeuille dans un coin abandonné du XVIème. Abandonné ? Non ! Une bande d'irréductibles continue de résister encore et toujours à l'attrait des loyers modérés. Mathildounette fait partie de cette étrange communauté (bien que son loyer soit elle des plus corrects) et c'est devant sa porte ou tout comme que la petite chose Vuitton a chu. Oui oui sous son nez ! Ni une ni trois on ramasse on demande à qui cela peut bien être et devant l'absence de réponses positives on s'approprie la chose pour un examen plus fouillé. Quelle ne fut pas la surprise de la damoiselle en découvrant un petit billet bleu et hop 2x10€ dans la poche. Mais là n'était pas le plus beau . . . Trois petites cartes magnétiques siglées du géant scandinave du prêt-à-porter, c'est Noël après l'heure ! 

Toutes émues et excitées à l'idée d'une virée shopping gratis, nous nous ruâmes le lendemain c'est à dire hier (ou aujourd'hui selon votre manière de compter) dans le H&M le plus proche afin de prendre connaissance du montant de notre magot et de l'éventuelle possibilité de le dépenser. 
Munies de nos nouveaux (et malheureusement maintenant disparus) 95€, rien ne pouvait nous arrêter ! Après moult essayages, choix divers et considérations variées nous sommes finalement arrivées à dépenser la quasi totalité de la somme. La tache ne fut pas aisée mais nous sommes des adversaires coriaces et rien n'aurait pu stopper notre marche victorieuse vers de nouvelles fringues. 

3 hauts et une robe plus tard je tiens et je crois que Mathilde s'associe, à remercier notre généreuse donatrice et probablement les douces personnes qui ne savaient pas quoi lui offrir à Noël et ont opté pour l'inépuisable solution de la carte-cadeaux. A vous tous, grand merci, mon petit basique gris et mon haut aux motifs bordeaux sont des cadeaux du ciel et je vous en suis reconnaissante.

Avant de partir, il paraîtrait que nous aurions éventuellement changé d'année. Les bonnes années m'épuisent et me répugnent un peu, je me contente juste d'espérer que je posterai plus qu'en 2008 et qu'il neigera encore un peu parce que Paris c'est chouettos en blanc.

vendredi 5 décembre 2008

Je risque pas d'oublier ta tête ducon

Si quelqu'un sait qui a fait ça je veux bien qu'il me le dise. C'est assez angoissant et assez tape à l'oeil pour être une blague ou une véritable propagande de fous de Lord Farquaad. On parle pas de politique ici, ça fait mal à le tête et ce que je pense je le garde pour moi mais quand même. Je suis partagée entre rire de cette idée stupide et inquiétude sur le fait que certains pensent vraiment assimiler notre nain national au nouveau président US. Je ne suis pas obamaniaque mais de voir cette tête de gland avec écrit en dessous "yes we can" alors que je n'ai jamais eu aussi honte d'être française, je trouve ça triste.

jeudi 4 décembre 2008

Un papillon géant ! Ah mais non c'est un pigeon

Merveilleux monde de l'EDL. Je me sens impardonnable de n'avoir pas écrit depuis si longtemps alors que chaque jour au Louvre est un enchantement pour les sens. 

Toujours pour l'odorat, habitué aux folles senteurs du fond de Flore. Ce fumet inimitable, mélange exquis de souffre et de senteurs diverses qu'on soupçonne de venir des Arts Graphiques qui en plus de nous empêcher d'avoir un micro-onde dans l'école, nous refilent ce qui faut bien le dire est clairement de la merde. Une fois ça a même fuit dans le BDE, on a eu droit à un shammpooinage de la moquette gratos pour l'occasion, histoire de pouvoir à nouveau entrer dans le bureau sans risquer l'infection bactériologique. Donc cette senteur des îles que même Fébrèze peut pas faire mieux. A cela s'ajoute parfois l'odeur infecte des soupes et repas variés aux heures du déjeuner, comme ce yaourt à la fraise enfin à ce qui peut être associé à un goût de fraise qui m'a presque coupé l'envie de manger mon taboulé tellement ça sentait le cancérigène.
L'école, plaisir du toucher ? C'est déjà plus dur. Bien sûr il y a les tables collantes de la cafèt en fin de repas mais sinon c'est réellement un plaisir. Les lampes qui tournent, au métal à grain, les tables qui s'écaillent parfois, le moelleux des fauteuils de Rohan quand le cours commence à durer . . . On nous chouchoute plutôt bien.
Le goût : épineuse question. Le micro-onde est plus attendu que le messie mais je pense qu'on peut aussi bien développer la téléportation en attendant qu'on installe un petit Moulinex dans la cafèt. Et puis imaginez ce que la téléportation pourrait faire pour nous, 30 secondes to Saint-Germain et les faux suicides de la RATP évités. Et puis disparaître en laissant des paillette derrière soi, c'est un peu le rêve de n'importe quel fan de Spock. Ka'pla !
Est-il utile de parler de la vue dans cet écrin de beauté qu'est le Louvre ? Oui. Parce qu'on doit traverser une pelouse qui ressemble à la brousse, qu'il y a des trous dans le sol, des affiches flashy pour des soirées funs, des choses étranges dans le musée, des moments de grâce quand personne ne vient gâcher la scène du jour qui se lève sur le Carrousel. On dit qu'on devient blasé par la beauté des choses à force d'y être confronté, je croise sans cesse des enchantements nouveaux, des petits miracles qui vous font apprécier les moments simples et imprévus.
Ecole du mon coeur, tu regorge de fous et je t'en remercie. Chaque jour m'apporte mon pain quotidien de perles, de mots bons ou moins bons, de délices d'oreille. Valentine confond papillon et pigeon quand il fait nuit sur Rivoli, Alex cherche les oeuvres de "Où donc" et les Vénus kialaba, on vends le Sidaction comme au marché, on propose des postes de profs autour d'un twix et on se réjouit quand un prof nous annonce que les rondeurs sont plaisir.

L'épanouissement du corps et de l'esprit en moins cher que le trekking au Tibet.

Je m'excuse pour l'illustration pathétique mais je n'ai pas pris de photos dans l'école pour l'occasion, mon fond icono fait peine à voir.
I also dédicace ce morceau to Mathilde qui m'a fait understand la détresse de ne pouvoir lire à nouveau my wonderful life on the net. This is for you loute.

lundi 24 novembre 2008

Vieille avant l'heure

Alors que j'attends encore certains cadeaux mais que la plupart sont déjà ouverts, terrible constat : la vieillesse me frappe. Grands Dieux, je ne pensais pas que ça viendrait si tôt. Alors oui je m'étas dit, 20 ça va être terrible, comme un coup de massue, la vie ça passe, y a que les rides qui restent. Certes Marie-Anne qui m'a fait le doux plaisir de s'abonner à ce blog va me dire "attends d'arriver aux 25, c'est encore pire". Merci Dogon, ça me donne envie d'y courir . . . 

Plus sérieusement, on m'a demandé je pense une bonne douzaine de fois ce que cela faisait, 20 ans. Pas grand chose ma foi, sauf que les gens se disent que mon dieu, le temps passe et on ne rajeunit pas. Merci bien, je ne l'avais pas remarqué. Pas de ride subite, pas de fracture du col du fémur en allant aux toilettes à minuit, pas de colle Polydent posée par sécurité à côté de ma loupe sur ma table de nuit. 20 ans, en soit, ce n'est pas terrible. Mon passage à une maturité pénible ne s'est pas fait en une nuit. Ça se travaille ça Monsieur, la vieillesse, on y bosse tous les jours. Par exemple en cultivant la Quasimodo attitude de la famille afin de se faire diagnostiquer pas plus tard que ce soir une sciatique. Une quoi ? Un machin de nerf qui se coince et qui vous fait ressembler à un membre du Question pour un Champion Club de la maison de retraite du quartier. Une maladie de vioc qui vous fait vous tenir les reins quand vous vous levez et vous donne une envie soudaine de rugir "Mes aïeux ! !". Bref un concentré de vieillesse expresse. Ça fait toujours plaisir de voir que son corps n'est qu'une machine imparfaite et que Dame Nature, cette fieffée pouffiasse nous le rappelle dès qu'elle le peut.

Heureusement qu'il y a les cadeaux. Sans ça c'est sûr, j'annule ma prochaine célébration de la vie qui passe et des cellules qui vieillissent. Je me console de mon mal de lombaires en regardant les beaux bijoux, les tissus divers et les livres appétissant qui devraient me faire patienter jusqu'au très prochain Noël voire peut être jusqu'à la galette des Rois. Mathilde va sûrement dire que je me ramollit et que je ne devrais pas laisser parler la guimauve qui est en moi mais j'en profite encore pour remercier tous ceux qui m'ont souhaiter un noyeux janniversaire, en retard ou pas, décalage horaire et/ou géographique ou pas, aux cadeaux déjà découverts et à ceux qui devraient arriver, aux gâteaux, aux efforts et aux amis. Ceux avec qui vieillir n'est pas si mal.

Et Desproges a dit : je suis fichu, j'entre dans l'âge mur et l'âge mur c'est bien connu, précède l'âge pourri.
Amen.

dimanche 16 novembre 2008

Twenty

Rien de mieux pour contrer le passage difficile des 20 ans qu'une petite soirée jusqu'à l'aurore. Amis de partout, nourriture je l'espère pas trop mauvaise, déguisements fouillés, ridicules, bricolés ou longuement pensés et de la bonne humeur comme j'en avais affreusement besoin.

Thème de la soirée : stations de métro. Ce que vous voulez et comme vous voulez autour des 300 et quelques noms de station. Gare de Lyon, Porte Maillot, Europe, Anvers, Maraîchers, Rennes, République, Blanche, Pigalle, Glacière, Cour Saint-Emilion, Duroc, Gare de l'Est, Gui Môquet, Michel-Ange Molitor ou Auteuil, Palais Royal Musée du Louvre, Montgallet . . . Le top du top de la crême en tenue de parade. J'ai même eu droit au lapin qui se coince les doigts dans la porte et à une ligne entière rien que pour la soirée.
La majorité écrasante d'edliens a bien sûr orienté la conversation vers des sujets aussi intéressants que le concours de conservateur, la place de la femme dans la société ou les grands noms des Grandes Demeures. Passionifiant. 
Au milieu de tout ça, des cadeaux tout beau tout chaud. Cinéma à l'honneur, Woody Allen et les dessins animés comme lectures suivantes, des bijoux et des belles cartes terriblement uniques. Et un poivron sans lequel il n'est pas de bonheur terrestre possible.
Et puis sinon des papotage avec des gens vus de la veille ou pas croisés depuis des années. De ceux avec qui je partage l'aile de Flore, avec qui je me bat pour une place à la cafèt ou le dernier rang d'un amphi, de ceux avec qui on joue au mystère à l'abbaye, de ceux qui répondent présents à chaque fois qu'il le faut, ceux des vacances, du lycée, de la machine à sandwich et des séances pop-corn, des TD dans le froid et des soirées au chaud. Merci encore une fois mais on n'en a jamais assez, merci d'être viendu, d'avoir mis de la couleur et beaucoup de joie dans mon salon vide et d'être tout simplement excellent. Mégateuf Wayne !

Impossible de choisir une photo qui résumerait la soirée entière, pour ceux qui le peuvent, faites un tour su Facebook, ça vaut le détour !

vendredi 7 novembre 2008

Dialogue silencieux (morceaux choisis)

On peut tout à fait dire que le patrimoine militaire, parfois et même souvent, c'est long. D'où l'utilité de ressortir les astuces du primaire. Et quoi de mieux que le célèbre petit mot qu'on fait passer discretos ? Sauf que chez nous, cela prend des proportions légèrement démesurées.

M : nombre participants scandaleux - stop - n'est plus nulle part chez soi - stop - récupère bientôt choco de Bruges -stop - prévois grand partage mit potos - stop

A : Choco Bruges pas tout de suite pour cause de ventre souffrant. Les  paroles suivantes ont été supprimées pour cause d'informations ultra confidentielles. Quant à spé, eux voir rapidement qu'ambiance bofbof et que nous vouloir rester seulabres tel Cobi ou Kalahari. Exposé sensass en préparation pour impressionner petits vermissaux et prof vieille moule . . . Pour des raisons de sensibilité du jeune public, les propos suivants ont aussi été supprimés. Sssssssssch . . . 

M : le plus effroyable là dedans, c'est que tout ces blaireaux sont des sacrés moisis de la stack ( ouais enfin ils travaillent quoi ). Pense à demander asile politique au cinéma. Ventre dispensé d'abdos, souhaite un prompt rétablissement.

A : Asile cinéma accordé en raison du pouvoir dictatorial possédé par mézigue. Pop-corn for you everyday ! ! Moisis de la stack, lèches papiers au bûcher. Abdos ce soir, ventre victime malbouffe du weekend; Médite sur ablation graisse ventrale pour silhouette de rêve ou possibilité activité sportive. Flemme ou pas flemme ? Vacances belgo-hollandaises à planifier. Besoin 3ème pied nickelé pour discussion constructive. Leeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeds ! ! ! 

M : discussion pieds nickelés par nature constructive. Suis dispo pour grande reprise en main bouffe saine et course à pied of course. Le moisi de devant ne cause visiblement pas deutsch vu ses notes -> ne fait pas partie du club des élites LV1/LV2 Allemand : le très consternant. Poney Power !

A : Margaux vient de me montrer homme avec chemise Parker Lewis. Définitivement cette spé est la voiture-balais du ramassis de l'école. Propose que tu te jette sur son clavier pour écrire n'importe quoi mais acte peu sociable pour début d'année. Equivalence, désolée mais vous n'avez pas le niveau. Deutsch is klasse, ich studiere Deutsch und ich bin very fière. Ajout postérieur : stolz ?

M : tête de Fabien le très rigolo. Demande confirmation ! Devant à côté de Tim : le Tyrolien ou pas le Tyrolien ??

Bonne journée à vous, bon long weekend bien méritée et merci à l'instigatrice de ce merveilleux échange.

vendredi 31 octobre 2008

C'est vraiment trop injuste

Il y a des jours où l'on se demander pourquoi l'univers se met à tourner dans l'autre sens, pourquoi des choses immuables changent tout d'un coup, pourquoi ce sui devait se faire n'arrive pas.

Par exemple, en cours de cinéma. Je suis heureuse que ça recommence, le zozotement de Nemer, les circonvolutions philosophiques de Gabriella et les extraits qui vous font appartenir à un super club V.I.P tellement personne ne les a vu. L'idée aussi que ce n'est pas qu'un cours, c'est aussi un échange, un moment pour apprendre et s'enrichir la cervelle. Et là pour des raisons obscures de gestion des quotas, on nous tombe dessus avec ordre de travailler et que les bonnes notes ça va bien pour le moment. On ne demandait rien nous, on était absolument heureux comme ça et à cause de basses considérations matérielles il fait qu'on travaille. Je vous jure.
La même chose en patrimoine militaire. Du clichés, de la dissert, de l'exposé ultra rapide et autres délicatesses. Mais pourquoi mon Dieu ? L'humiliation des oraux de l'année dernière était déjà amplement suffisante.

Et pour ajouter encore à mon malheur, j'ai voulu prendre le tapis roulant de Montparnasse, le très rapide et comme de par hasard ça ne marchait pas. Dégoûtée. 

lundi 27 octobre 2008

Intérieur

Mes talents de décoratrice d'intérieur se limitant à coller à l'infini, c'est à ça que j'ai occupé ce morne et glacial lundi. Cela devenait urgent vu l'état de délabrement des cartes et divers posters, des traces de patafix et autre outils collant et du tas de papiers variés qui attendaient avec impatience leur moment de gloire sur les murs de ma chambrette. Ma vie est incroyable, vous avez vraiment de la chance que je vous fasse profiter de tous ces petits moments divins.

Il me restait donc des reliquats de soldes de la RMN et même des cartes de la braderie des Beaux-Arts, c'est dire le niveau de non updating des murs de ma chambre. C'est pourtant un domaine que j'aime beaucoup, comme toute personne de goût qui se respecte. Eugette nous tient au courant de l'évolution murale de sa maison, Mathilde est fière de l'accord entre ses belles images, Ana nous présente sa nouvelle piaule et les souvenirs qui y trônent pour nous dire qu'elle est bien arrivée . . . Sans être feng chiotte, la déco, l'intérieur tout ça tout c'est vachement important.

Et en plus je suis cartophile, papierophile, posterophile, accrocheusophile, comme vous voudrez. J'ai le gène de la récupération depuis toujours, mon étagère, ma chambre ressemblent à une brocante cheap et hétéroclite, Batman, hippopotames, reveil-matin et tirelire japoniaise s'y mélangent avec amour et un mauvais goût assumé.Pas d'harmonie chez bibi, c'est le souk visuel garanti. Quant au papier, je prends tout, de la réclame bas de gamme à la carte design en passant par le souvenir de vacances, les photos d'amis et des OCNI (objets collant non identifiés) comme ce monstre en papier journal, ce billet de 100 francs belges ou cet emballage de chocolat avec la laitière de Vermeer . . . Et je ne parle même pas de toutes ces innocentes qui dorment encore dans mes boîtes à chaussure, tous ces splendides trésors comme ces vieilles pub de la bibliothèqueForney ou ces belles cartes d'anniversaire des années passées. Il me faudrait une deuxième chambre pour toutes les mettre.
Et un beau cadre pour mon poster du Livre de la Jungle.

En attendant je me contenterai de ma une du monde avec ma tête de vache clonée, mon beau Captain Kirk, mon roi de coeur, Egon Schiele, mon père, Marylin, les hommes du président, une affiché volée à l'expo sur les Phéniciens, les Scandinaves à Cluny, mon Super Monsieur Patate, ma vierge dorée, Miss Liberty, ma choupette de cousine, Blanche-Neige, Van Gogh, un vieu manuscrit, du beau japonais, Monsieur Pierrafeu, les aphorismes d'Erik Satie et de Woody Allen, Nolde, Frans Hals, Schönbrunn, les smarties, les souvenirs de New-York, une liste de films à voir, moi en costume de Pierrot, des milliards de pub chipées dans le Marais, mon coeur tout rose, Banania, mon premier vrai tableau acheté à un punk de Venice Beach, un drapeau Ronald, ma baguette de fée et autres merveilles sans valeur.


jeudi 23 octobre 2008

Comment ai je pu vivre sans ce livre ?

Dans le cadre de la (re)mise à niveau de ma navrante culture et aussi parce qu'il était à 1,40 chez Boulimier, ce soir Ladies & Gentlemen : Bridget Jones !

Quoi ? Comment ? Tu n'as pas lu le Journal de Bridget Jones ! Ouah la teuhon. Et ça se dit littéraire, et ça étale sa culture comme de la gelée certifiée Bonne Maman. Je sais, je me fais honte, je ne me regarde même plus dans la glace, mais ça c'est aussi à cause de ma graisse et c'est une autre histoire.

Avant d'être grossièrement interrompue par moi même comme disait Pierre, je parlais du fait que je venais de finir Bridget et qu'un petit billet dessus serait tout à fait opportun.
Je dois aussi vous dire que je n'ai vu que des bouts du film, je suis honteuse sur toute la ligne. Pas de comparaison avec le film donc, à part les acteurs parce que Colin quoi, merde.

Alors bien sûr ce n'est pas le premier roman chick lit, mon adoré Bret Easton Ellis avait lancé le genre bien malgré lui et je suis sûre que les années 90 regorgent d'ouvrages pour poulettes plus ou moins bons. Et depuis le Diable en Prada est passé par là, donnant un énorme coup de vieux aux célibattantes fin de siècle.
Malgré tout, je me suis bidonné du début à la fin. Chaque page, chaque aventure ridicule, chaque comptage de calories, de cigarettes, de pensées négatives et de Smoothies, chaque dialogue m'a éclatée. Bridget est une adorable midinette qui hésite entre popote et révolution sociale. Ou qui essaie tout simplement d'être heureuse, au choix. 
La traduction n'est vraiment pas bonne, puisque j'arrive même à le sentir sans avoir touché à une ligne en anglais. Des fautes et des phrases difformes mais qu'importe. Les désastreuses aventures de la femme moderne, ça n'a pas besoin d'être du Shakespeare. Et puis Hugh (comprenez Grant) et Colin (est il besoin de comprendre ?) y sont cités, presque un pré-casting pour le film. Comment voulez-vous que je ne bave pas sur ce livre ??

Le monde entier l'aura compris, le livre est bon mais tout ce qui m'a tenu en haleine, c'est d'imaginer mon doux, mon tendre Colin dans son jacquard hideux, débordant de retenue gênée face à Hugh Grant que j'imagine parfait de cynisme. What Else ?
Dès que le monde se sera calmé, je me pose les produits décrits ci-dessus et je me fait du films dégoulinant pendant un weekend. De la guimauve.

vendredi 17 octobre 2008

Mon coeur est fait de celluloïd

Même si le patrimoine militaire reste ancré dans mon coeur, je dois avouer que tant que la spé ne commence pas, je me sens tout de même plus portée sur le cinéma. Je préfère l'écran qui illumine les nuits solitaires aux visites intensives des Invalides. Bien sûr j'irai avec force, conviction et moult empressement à l'expo sur les Chevaliers de Malte mais en attendant, je savoure le plaisir abrutissant de se gaver de films à volonté.

Depuis la rentrée, nous sommes en plein milieu d'une conjecture astrale unique. Offre spéciale à la Fnac, mise en commun du fond de DVD des la spé ciné, prévision de diverses soirées ciné tous genres et époques confondus, achat de Sésame ouvre toi, UGC illimité me voici ! Tout ça pour dire que les dieux se sont penchés sur mon automne grisonnant afin de le teinter en 7ème art, version Technicolor évidemment !

Version couleur flamboyant quand on passe l'après-midi chez Val à mater Devdas tout en dissertant sur l'incroyable talent de Shahrukh, en se gavant d'images comme autant de macarons flashy et en écoutant Margot sortir aussi à l'aise qu'un yogi en pleine méditation, des répliques hallucinantes et des chansons mielleuses à souhait. L'esprit comédie musicale règne ici bas de puis Mamma Mia et ce n'est pas près de s'arrêter, aussi navrant que cela puisse être.

Version je révise mes classiques avec Alex, devant Appaloosa. La continuation logique du cours de cette année et de ce magnifique oral sur la violence du western moderne. Ici, beaucoup plus de retenue, Harris dilate chaque action pour la réduire à un mouvement, un éclair qui résume tout. Contrairement à Leone qui s'étale pour mieux faire jaillir sa violence, Harris tape dans la méditation, de l'action certe, mais qui semble perdre de son impact émotionnel et par la même, sa force symbolique (j'attends les fana du genre pour me dire que je ne comprends rien à cette science subtile). Dans l'ensemble le film se tient mais s'il te plaît Ed, la prochaine fois, évite les erreurs techniques. L'image bâtarde un coup très fine, un coup avec un gros grain, la photo de série télé c'est vraiment ignoble. Et on est d'autant plus dégouté que le générique de fin est une merveille de lumière étudiée, de couleurs soignées, de composition et de style qui te mettent KO. J'attends le suivant.

Version je rattrape ma culture de merde devant Casablanca tard le soir. Je ne m'attarde pas, la pauvreté de mes idées ne pouvant que desservir ce sublimissime film que j'ai mis si longtemps à voir. Juste un petit mot pur Bogart, que je découvrais par la même occasion et qui m'a bluffé. Sa voix, sa désinvolture, son charisme d'homme usé que la vie n'épargne pas sont encore plus forts que ce que j'en pensais d'après les photos et le mythe du personnage. Il me faut le port de l'angoisse et The Big Sleep d'urgence maintenant.

Et puis pour tous les autres, le Magicien d'Oz délicieusement niais et ensorcelant, Vicky Cristina et son badinage classieux, le Parrain et l'hystérie de Mathilde face à Pacino-le-meilleur-de-tous, French Cancan par Renoir et son esprit canaille . . . Je pourrais en manger encore et toujours et ne jamais être rassasiée de toutes ces images nouvelles, des histoires et des plans, de sons, des voix magiques et des BO enivrantes.
 Je devrais d'ailleurs sûrement, ma ligne apprécierait plus un régime film à gogo que nutella-gâteaux.

mardi 14 octobre 2008

Le lundi au soleil

C'est presque irréel en octobre. Et pourtant, pourtant . . . Lucky we are and lucky we'll stay puisque lundi alias hier was the Versailles Day. Pas le seul malheureusement puisque le pèlerinage dans le 78 va se répéter moulte fois cette année (allez au moins 2 fois). Mais revenons en à nos parterres puisque c'est de  ça qu'il s'agit. Lundi, 14h, TD jardins de Versailles. Je sens la foule en délire qui s'écrie, ouuuah trop cool, Versailles t'en as de la chance.

Alors d'une, Versailles est une sortie familiale depuis mes premières couches-culottes et mon premier bavoir Sophie la girafe. Merci j'ai eu le temps de faire le tour du coin. Les chaumière de Dame Antoinette, les bosquets, le tour du canal, les oranges pressées et le petit train je visualise. Donc le merveilleux n'est comment dire, plus que moyennement merveilleux. Mais bon, les palmiers sur la terrasse, le ciel bleu et le soleil qui dore les épaules ça ne fait jamais de mal. Et puis au moins cette fois, la chargé de TD était là, je fais des progrès depuis Ecouen.
De deux, le soleil c'est super, qui plus est quand on visite Versailles (soleil . . . Roi-Soleil . . . u effort les gens) et qu'on a un temps de merde depuis un mois mais si on pose l'équation on se rend compte que ce n'est pas total bonheur :

Chaleur + pas d'ombre + pas d'eau + terrain en pente + marche effrénée = long. Très long

De trois et même tercio ter et triple three, en imaginant que je découvre les jardins ce jour-là, au bout de deux heures, de la statue, de l'allée et du bosquet ça fait déborder la cafetière. Je peux me balader des journées entière dans le domaine mais de courir d'un groupe à l'autre, avec une explication sur pourquoi classique pour rocaille et pourquoi vive le roi bouhouuuuuuu. Too much is just . . . bah too much que je voulez-vous.

Malgré tout (et oui dans le monde des Bisounours ya toujours un joli côté), la journée ne fut point gachée. Déjà parce que se rendre sur le lieu de travail de Mr Milovanovic dont je pleure toujours la fin des cours c'est meuvant tout de même. Paraît en plus que des huiles de chez huiles d'au moins Oliviers & Co envahissaient la Galerie des Glaces dans l'après-midi, que Morgane la totale fan était sur place et tout et tout ! On est groupe de recherche Versailles ou on ne l'est pas.
Et puis je n'étais point seulâtre au milieu de toute cette verdure. Outre Riri et Fifi, mes célèbres compagnons d'infortune (à moins que je ne sois Fifi . . . ??), Versailles somptait lundi parmi ses ornements les plus gracieux Valentine de chez spé ciné et Cie. Errance groupée donc et soutient mutuel dans l'après-midi qui s'étire tel le vieux chewing-gum sous la semelle malchanceuse. 

Sur ce, il est déjà midi douze, je vous laisse et à la semaine prochaine parce que je ne pense pas avoir le temps de poser ma cervelle assez longtemps pour pondre quelque chose de disons . . . lisible.
Have fun et Au Privilège Du Roi s'il vous plaît !

Devant la non-coopération de blogger.com à ajouter mes belles photos je laisse l'article en tout moche, photos sur Face de bouc en attendant de refaire marcher ce site de merde. Bonne journée.

mercredi 8 octobre 2008

Cernée

De part en part, impitoyablement.

Bon, la phrase d'intro c'est fait, je peux m'attarder à nouveau dans, devant et avec des considérations inutiles.
La rentrée est un univers impitoyable. Autant le lycée avec sa vie bien réglée me semblait impeccable, effort minimum, rendement maximum. Je ne sais pas pourquoi la formule s'est inversée à l'école. Je t'en foutrai du travailler plus pour gagner plus. J'en fait de partout, dans tous les sens et ça ne paye pas des masses pour le moment.

J'ai fermement décidé de faire quelque chose de mes deux pouces et 8 didis et de mon clavier cette année et j'ai pensé, ô folie inconsidérée, que taper mes cours d'HGA serait une idée, sinon brillante, du moins utile. Pauvre folle que j'étais . . . Je suis enchaînée à mon clavier et surtout à OpenOffice et c'est foutrement moins fun que de trénailler sur Face de bouc (même si soyons honnêtes, on se fait rapidement chier gravos sur le cite communautaire made in Big Brother). Mon poignet droit risque à tout moment de plonger dans les abysses de la tendinite tandis que mon dos se courbe irrémédiablement sous l'effet d'un fauteuil digne de Marius et Jeanette et des tortionnaires nazis par la même occasion. L'ophtalmologiste me tend le bras et la paire de binocle sera sûrement mein Weihnachten Geschenk.
De quoi se plaint-elle celle là ?? Parce qu'elle tape trois cours elle nous la joue Caliméro ? Faut arrêter la moquette et retourner au turbin au lieu de te plaindre comme Cosette ou Emmanuelle Héran !
Oui mais, mais mais . . .  mais c'est pas tout.

Du projet en pagaille, de la soirée en veux tu en Voici-Gala-ParisMatch, des vacances à prévoir, du potin à entretenir, des potes à voir, une cafèt à occuper, une bibli à pourrir et accessoirement à utiliser, de l'allemand à travailler et une vie sociale à disons à ne pas laisser mourir. Je sais vous aller me dire, j'en rajoute. Normal quoi. Pour une fois que je fais un truc, que je suis occupée et que je n'échoue pas un jour sur deux devant FillesTV que je n'ai d'ailleurs pas regardé depuis un bon bout de temps, faut que je la ramène. De toute manière c'est comme ça et pis c'est tout.
Vous êtes curieux je le sens bien, ma vie palpitassionante vous intrigue. Sachez donc, vénérables, nobles, magnifiques lecteurs qui pour des raisons encore inexpliquées continuez à me lire enfin à cliquer par erreur sur ma page, sachez disais-je avant de je ne sais plus quoi, sachez là maintenant tout de suite parce que je vais vous le dire, ce qui occupe mon insipide existence.
Dans l'ordre tiercé, quarté, quinté + je citerai un journal à monter, une rubrique à concevoir (conséquence logique du premier vous l'aurez comprendo), des mails par ci, des mails par là, pour une salle, un stage, une soirée, un film, une fête d'anniversaire dont j'ignore encore les moindres détails, des questions d'orientation aussi lénifiantes qu'Elisseeff sur la peinture song, des réunions et des informations qui n'intéressent personne. A ceci vous rajoutez je ne sais pas moi, un cours d'allemand qui va me faire ramer, les spés qui n'ont pas encore commencé et d'autres activités que je ne citerai pas de peut de faire fuir l'Indiana Jones du net qui oserait encore passer par ici.
Simplement pour dire que ni plus, ni moins mais tout autant, la rentrée est chez moi et pour encore un moment un cross country, que je suis encore dans la boue et que la ligne d'arrivée n'émerge toujours pas du brouillard.

dimanche 5 octobre 2008

Entendre

Jeudi soir, la ville était à moi. Non pas que je développe des obsessions mégalomanes (quoique . . . ), et que je la joue Trump de Paris. Simplement jeudi j'ai traversé un bout de la ville avec mes gambettes et j'ai été émerveillée. Rien de spécial pourtant, pas de Nuit Blanche bruyante, de grandes installations, d'illumination de Noël ou d'éclipse irréelle. 

La rue Saint-Maur comme une longue allée silencieuse. Pas un chat dans cette rue d'habitude si animée. On entend la ville, je veux dire on n'entend pas de voitures, de klaxons, d'agressions sonores, de voix de partout. Un monde du silence sans Cousteau ni plongée, le bitume remplaçant le Grand Bleu. Et c'était presque incroyable, comme irréel d'entendre tous ces bruits. Des bruits légers, simples et clairs comme celui de mes bottes sur le bitume, une sirène au loin qui trace dans la nuit ou une conversation qui emplit un boulevard. Et un bonheur pour les yeux avec cette lumière de fin du monde, de lampadaire fatigué sur la grisaille ambiante. Les perspectives les plus modestes s'ouvrent, une voiture devient comète et le gris qui endort se réveille en un camaïeu mystérieux. Désolée pour les figures de style de seconde zone mais c'est aussi ces genres de choses stupides qui se réveillent quand on marche la nuit. L'impression d'assister à des scènes uniques, à des tours de force héroïques et des moments gracieux même s'il n'en n'est rien. N'importe quel bout de trottoir devient une scène. La nuit nous appartient (je sais, celle là est facile). 
Je ne sais pas si le monde appartient à ceux qui se lève tôt mais je préfère rêver dans la nuit grise et la ville qui dort.

dimanche 28 septembre 2008

VendreDisney

L'univers cruel des études, le rythme infernal de la rentrée, le tourbillon de la ville, le stress du métro et l'angoisse du cours de XVIIème version TGV : les temps sont durs pour les flemmards en tous genre, les amoureux de la paresse, les adeptes de la cool-attitude.
Pour remédier à ce cruel état des lieux, rien de mieux qu'un coup de Disney. Ça vous remonte le moral, ça vous affiche un sourire navrant et après ça on se sent comme gonflé à l'hélium. Aussi planant et stupide. 

Vendredi donc, c'était Disney. Après avoir vogué avec joie vers Marne-la-Vallée à bord de la pirogue RER-A-branche-4, nous arrivâmes au lieu dit "Pays de Mickey". Tamponnés et fastpassé comme il se doit, ayant subit l'interrogatoire à la hollandaise, version moderne du sphinx oedipien, le parc s'ouvrit à nos mirettes ébahies. Au bout de Main Street et des ses authentiques fausses boutiques on pouvait apercevoir le majestueux château, ses fines tourelles comme une dentelle rose sur le ciel bleu de cette fin septembre et ses délicates dorures, plus plastiques que Barbie elle-même.
Je passe à un temps plus simple à manier pour vous raconter la suite. Pas le temps de se perdre en observations romantiques, ici c'est du sérieux, l'attraction n'attend pas. La matinée s'enchaîne au rythme saccadé des files d'attentes et des fous rires variés. Déception d'Indiana Jones bien trop court et de Space Moutain fermé (la larme roule sur ma joue quand j'y repense) mais sinon c'était de la super boulette.
Ok cowboys, le petit train de la mine c'est vraiment le meilleur, les pirates dans les Caraïbes parlent comme Guilepat et les attractions dans les barques sont l'occasion d'une démo de dressage de cheveux incroyable. Si vous foulez l'île de l'Aventure, vous n'en sortirez qu'à coup de trampoline sur un pont, mais pour le labyrinthe d'Alice, suivre Mathilde suffit. Et quand l'angoisse de la citrouille devient insurmontable, on vire à Fantasyland.

Soyons honnêtes avec nous même et avec le lecteur courageux qui continue de lire. Quand on va à Disney, on fait les trucs de grands, on se fait peur et on se chope les chatouilles au bide dans les montagnes soviétiques mais ce qu'on préfère, de loin et pour toujours, c'est le joyeux pays rose. Fantasyland c'est la régression de la cervelle, le retour à l'âge tendre, aux joies innocentes de quand on était pas obligés d'avoir l'air intelligent (NDLR pour certains cette obligation n'est toujours pas appliquée). C'est la plus belle des régions, celle des petites maisons, des haricots géants et de la couleur pastel. Impossible d'échapper aux roses tartes, aux jaunes mousseux, aux verts amandes tendres et aux bleus qu'un Degas lobotomisé n'aurait pas renié. 
Mais le pire dans Fantasyland, c'est les attractions. Si vous cherchez une expérience extrême, pas la peine de se faire vomir dans Space Mountain. Un tour dans l'univers flippant d'Its a small world after all vous donne autant de frissons. Des milliers de poupées qui vous regardent en dodelinant de la tête, de l'utra kitsch et des animaux qui font de la musique, de la paillette et une musique absolument débilisante font autant d'effets que les loopings d'un rollercoaster. Les tasses d'Alice vout passeront autant l'envie de manger, qui plus est si vous êtes accompagnés de deux hommes forts qui se feront une joie de vous prouver leur force de tournage de vaisselle géante. Armement des toboggans et arrêt complet des tasses avant de descendre obligatoire. L'attraction ultime de tonton Walt, c'est le Flying Dumbo. Plus de queue que n'importe tout ailleurs, plus de crise de rire (enfin sauf pour Morgane qui préfère les Star Tourzzzzzzz), c'est le manège qu'on veut refaire, celui dont on est tous fan. Et accessoirement celui qui vous rend encore plus bête que bête. Quand on fait la queue pour Dumbo on se retrouve à répéter Dumbo look ! the magic feather, now you can fly ! comme si c'était une blague de Toto. Quand on ressort de ce manège magique, on assure qu'on maîtrise trop le Dumbo et qu'on peut lui donner des effets. Et quand on fait du Dumbo, on fait attention à bien garder les bras dans son éléphant et à ne pas danser sur ABBA. Logique.

Je pourrais encore continuer mais d'une il faut savoir garder une part de mystère en toutes choses, de deux je ne sais plus trop ce que j'écris, de trois il va encore falloir que je sélectionne les photos de ce brillant article et là je suis pas rendue. 

La petite conclusion du jour sera donc : nice day folks, Disney rocks and we love Dumbo !