jeudi 4 septembre 2008

On dirait le sud (part ouane)

Comme des milliers de lecteurs impatients ( cherchez l'errreur ) se lamentaient de mon absence, je vous gratifie d'une petite explication sur mon éloignement cruel, lointain de cette petite page narcissique.
Où étais-je ? Que pouvais-je bien faire loin de mon mac adoré et de la capitale de mon coeur ?

Rien.
Absolument rien.

Rien d'autre que de profiter du temps, de la nature, de l'amour et des amis. De bouger de ci und de là sans rien attendre. Et bordel, ça fait du bien de ne pas être pressée, d'avoir le temps de lire, de parler, de rêvasser sur un mur et de voyager.

Itinéraire en 3 étapes

Premier arrêt : le Vercors.

Dans la maison babacool discret, en famille. Le meilleur ami de mes parents habite sur le plateau, dans une maison simple, presque coupée du monde. Je n'était pas descendue depuis quelques années et son fils n'était pour moi qu'un bout de chou en layette. 6 ans plus tard c'est une petite chose blonde et bondissante, qui parle tout le temps et fait un caprice pour un rien qui nous accueille devant la maison. Ici tout est facile, personne ne cherche à impressionner, pas de tendances, pas de mode volage. Vie presque communautaire à l'abri du temps, dans un lieu de l'esprit, entourés de livres et de choses sans prétention. Et puis, en dehors de cette maison aux repas solides et aux jeux faciles il y a la montagne. 
Et le Vercors ça se gagne. 
Marche terrible sous le soleil, montées dans la caillasse, odeur de transpi des plus délicates et vilaines bébêtes qui vous tournent autour. Mais à côté de ces horribles peines, on trouve le réconfort dans les pique-niques loin de tout, les longues discussions et les moments précieux pour laisser ses pensées voler entre les sapins et les hautes prairies. J'ai l'impression de parler par énigmes, à demi-mots mais comment rendre les sentiments si simples qu'on éprouve en haut d'une montagne, même pas très haute, avec ma famille, eux qui me connaissent si bien, à qui je peux tout cacher mais qui me comprennent encore et toujours. Je sais je ne suis pas très claire en disant tout ça, je me laisse trop porter par mes idées, sans prendre la peine de les arranger. Comme durant ces longues balades où je pense aux études, aux amis qui m'attendent peut être, à mes amours, aux projets qui fusent dans tous les sens avant de repartir, à l'air frais et au calme qui m'entourent, aux films, aux livres, à tout ce qui peut bien se présenter à mon esprit.
C'est peut être ce que je retiens de ce bout de temps sur le plateau, s'il fallait absolument que de chaque lieu on tire quelque chose. Du Vercors j'ai pris le temps de rêver, à rien, à pas grand chose mais de penser à moi, de me recueillir au milieu de toute cette folie en mouvement, de faire une pause simplement.

Et on a appris à faire du pain.

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