mardi 22 juillet 2008

Tendrement chocolat

La fin de mon stage approche sans que j'ai pu écrire quoi que ce soit dans ma petite feuille de chou perso. La flemme avant tout, mais aussi trop de choses à dire sur ce trop chouette stage, le musée ( aka l'HP du coin ) et les gens qui y besognent. Sans oublier la vie de grande personne avec le lot de solitude et de moments paisibles que cela apporte, surtout quand on ne pige qu'à moitié la parlote du coin.



Dans la famille je suis une vilaine consumériste et voici ce dont je ne peux me passer, après la Nivéa qui fait du bien à ma peau, le Milka qui fait mal au bide. Mais chaque petit carré est comme un bout de paradis, un réconfort pour l'esprit et pour les papilles, une pilule de bonheur vendue en tablette de 100 grammes.
Confessions intimes : le grand déballage. Avant de quitter la douce terre de France j'ai emporté un kilo de cette drogue douce afin de rendre mon exil plus supportable. Et je m'en fiche, j'ai presque tout mangé, c'était bon et ça fait plaisir. Et comme je ne compte pas enfiler mon maillot de bain avant un mois et que de toute manière les maillots ça me va pas je m'en fous absolument royalement. Mon stock ou du moins ce qu'il en reste trône fièrement sur ma petite étagère et c'est déjà un bon point pour le moral.
Je ne vois pas pourquoi je devrais me justifier en même temps. Le chocolat Milka est probablement un des plus grands produits de la société occidentale moderne. Je veux dire son format est parfait, son emballage à l'ouverture facilitée pour les handicapés moteurs de l'an 2000 que nous sommes, et chaque petit morceau estampillé douceur des alpages me fait l'effet d'une madeleine de Proust plus suave et plus fondante que celle du petit Marcel. Sa vache violette est devenue aussi culte que Ronald et la marmotte qui met le chocolat dans le papier d'alu un des points communs culturels les plus connus des dix dernières années. Voir un emballage blanc et violet c'est tout de suite imaginer le carré qui font dans la bouche.
Je trouve fascinant les produits, célébrités, éléments culturels qui arrivent à être identifiés de tous à partir de très peu. La possibilité de s'évader par l'imaginaire là où a priori il n'y a aucune imagination ( un rayon de super-marché ), la capacité de prendre ce monde incroyablement vulgaire de la pub à outrance pour en faire un nouveau lieu de voyage et un terrain de jeu pour l'esprit, je trouve ça étonnant et incroyablement fun et jouissif.

Je délire seule je sais mais faut pas me lancer, les possibilités poétiques ( et créatives ) que charrie la culture de masse ( comme on l'appelle pour faire snobinards parce que bien sûr on est pas dupes même si on moutonne comme les autres ), je trouve ça presque sublime. Comme les poèmes sur la boue faite or et les ordures aux étoiles. De ce qui nous entoure au plus près on peut tirer le plus formidable.
Je cite c toi le blog à ce propos pour son article sur Villon qui avait déjà tout compris. La poésie n'est pas la musique des sphères, ce n'est pas un monde clos ne se nourrissant que des mets les plus raffinés et ne regardant que la perfection. C'est une manière de vivre le quotidien, de se l'approprier et d'y trouver sa place, de chercher les plaisirs de ce monde ( et pas seulement les bonnes choses ^^) et d'y découvrir des trésors insoupçonnés.

Sur cette parole qui ne rime à rien ( normal me direz vous c'est de la prose ) je retourne à ma tablette au lait des Alpes et cherche l'inspiration pour un billet un peu moins vide de sens voire qui pourrait même respirer quelque forme d'intelligence.
Sur cette note joyeuse bonne nuit les petits . . .


2 commentaires:

Anonyme a dit…

haaaaaaaaaan tu me cites, c'est tendrement chocolat.Merci :)

Anaïs a dit…

Euh de rien, ça me fait toujours très plaisir :-) Et puis j'aime vraiment beaucoup Vilon ( j'ai gagné un concours d'écriture grace à lui )
Tendrement chocolat à toi !