Le jour où j'ai perdu mes mains

C'était ce matin. C'était à 10h. C'était froid.

Je sais qu'on nous dit de nous couvrir mais à ce point là ?! Avec bottes, 4 épaisseurs de fringues et une grosse écharpe j'ai cru que j'allais laisser une partie de mes mains à côtés des rois de France.

Je sais aussi qu'on ne chauffe pas les églises mais quand même, juste un peu quoi.

Par contre c'est sûr, ils doivent bien être conservés les loulous dans leur caveaux. Enfin, ceux qui n'ont pas fini réduits en miettes à la Révolution évidemment.

C'est comme si l'abbaye avait mis au point la cryogénisation quinze siècles avant Star Trek. Mais pas dans des frigos tout moches genre cantine scolaire non non non ici c'est du beau marbre, du bas-relief et plein de belles choses pour dire que ces bonhommes ils méritaient grave de monter chez Papi-du-ciel. 

Et que je te mette une couche de piété, un peu de vaillance, de la générosité, un pincée de droiture bien morale et on est équipé pour l'éternité à venir et le passage devant saint Pierre.

Si tout le monde était blindé comme ça le paradis serait plein depuis longtemps.

Mais on est bien tellement intelligents pour prévoir la surpopulation du paradis et faire assez les cons en bas pour passer directe à la rôtissoire infernale.

C'était la minute morale du samedi, merci de nous avoir écouter et à lundi pour de nouvelles toujours passionnantes aventures.