mercredi 20 février 2008

Païni's touch


Aujourd'hui ma vie à l'école s'est résumée à un cours puisque levée à 14h et des poussière le TD de 10h au musée Guimet a vite été expédié et que je n'ai pas réussi à trouver ma chargé de TD sculpture au Louvre ce soir ( y avait il cours ? ).
Donc ma journée c'est joyeusement résumée à un cours de cinéma de Monsieur Païni. Entre mépris pour les journalistes, hors-sujet sur Cloverfield qui est un des plus grands films de ces dernières années, un film dont on reparlera à coup sûr, lecture de Canetti et néologismes habituels.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, le cours de Païni, critique-essayiste, directeur ( de la Cinémathèque, de la fondation Maeght, de la cellule cinema de Beaubourg aussi ) est une expérience unique que tout edlien devrait tenter un jour. Entendre parler de l'indécidabilité, de métamorphose circulaire ou du triomphe du temps sur la matérialité pendant deux heures change du rythme infernal de projection de clichés qu'on nous inflige en HGA et qui nous stresse au moment des révisions. Ici ce ne sont que divagations, pensées confuses autour du pot et pérégrinations philosophiques  basée sur Deleuze et Godard. Où l'on vous parlera de la Lubitsch touche et de Frankestein avec le gros accent qui tache.
Le tout agrémenté des extraits des films Païni's Production qu'il a l'amabilité de nous mettre sur DVD à chaque séance et des injonctions à l'égard de David le pauvre projectionniste de l'amphi Michel-Ange ( un grand rival de dame Agnès en terme de maltraitance des appariteurs ce Païni ).

Je ne me plains pas trop non plus car l'homme peut être brillant et capable de sortir des choses magnifiques sur le cinéma voire sur l'histoire de l'art. Il a parfois une vision originale de ce medium et du rapport aux images que l'on a ou que l'on devrait avoir .Mais c'est tellement entrecoupé de blabla inutile, de satisfaction pour les belles formules sensées impressionner les auditeurs ( et ça marche, chaque séance est un festival de petits rires de fouine et de hochements de tête à chaque grande révélation faite par Monsieur ) que je regrette presque de suivre ce cours. 
J'espère en secret qu'il ne reprendra pas ce cours l'année prochaine, ça me tuerait.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi ce que j'adore, c'est l'entendre appeler "Daaavid" avec sa voix de tapette de 50 ans et l'entendre tout de suite après glousser comme une donzelle de 15 ans. Je pense qu'entre David et Païni c'est parfois torride en régie.
Tout à fait d'accord concernant les circonvolutions métaphysico-esthético-deleuziennes du monsieur.

N'oublie pas : "L'ombre est le prolongement nuageux de l'être humain"

Anaïs a dit…

On devrait toujours dire " il le suit comme son prolongement nuageux " et de Lucky Luke qu'il tire plus vite que son prolongement nuageux.

Pour David, la question est posée. Aujourd'hui on a eu un tel festival de David que oui, surement oui Paini crie ce som chaque nuit de plaisir.

Milord Kinsester a dit…

En fait, Cloverfield ça m'a collé carrément la nausée... Au bout d'environ trois quart d'heure je regardais que les sous-titres, la main devant les yeux... parce que mon estomac emettait des réserves :P
Et quand je suis sorti... burp... c'était pas loin.
Donc, si je résume, le scénario est, disons-le, inexistant, et tout ce qui fait l'intérêt du film... donne envie de vomir.

Hum.

Par contre le réalisme est impressionnant, on ne trouve plus de défaut aux effets spéciaux...


Je ne sais pas si je le reverrai... sans vouloir être contrariant...


Ps : je viens de m'apercevoir du sous-titre du blog, ça m'a bien fait rire.
Et j'ai appris que "Cloverfield" qui veut dire "Champ de trêfle" est le nom de code du film qui devait s'appeler "Greyshot"... Oui, je --> []

Anaïs a dit…

En fait le prof trouvait genial dans Cloverfielf le monstre anté-déluvien et l'utilisation d'images bancales qui rappellent les films amateurs du 11 septembre. Mouais
je dis ça mais j'ai pas vu Cloverfield, on dirait un film glauque de plus mais très bien fait.
Mais le prof était tellement ravi qu'il nous a dit qu'il retournerait le voir . . . quand je dis qu'il est pas net.

Pour un Lord t'es pas très courageux dis-moi, les montres des abîmes qui viennent détruire l'humanité ça existe pas ralala.

Milord Kinsester a dit…

Euh... j'avais pas du tout peur... hein....
Mais la caméra qui tremble tout le temps, qui montre les pieds du type en train de courir ou, dans la seconde, le ciel, ça m'a collé envie de vomir c'est tout... J'avais l'impression d'avoir fait du bateau par mer agitée !
Mon père ça lui a collé mal à la tête. Non, ce film est pas flippant du tout, le suspens doit durer une demi-heure... juste que la caméra amateur ça devient rapidement prise de tête, c'est tout.
C'est vrai ça fait penser au 11 septembre mais point trop n'en faut...
Après j'adore les monstres en général (surtout les aliens, mes chouchous, la classe qu'ils ont...), là il est même pas réussis, je m'attendais à un truc beaucoup plus baroque...