samedi 28 juin 2008

Ma gym hebdomadaire

Après une semaine éprouvante ( cinéma, potes, cinéma, resto . . . je n'en puis plus ) je me disais avec délice que j'allais pouvoir me fendre d'une grasse mat' samedi. C'était sans compter sur ma promesse faite à Mathilde de l'aider à déménager la chambre de son foyer pour aller stocker ses affaires chez sa tante. En attendant d'emménager plus définitivement dans son nouvel appart en septembre à l'autre bout du monde mais cette fois ci je mobilise une tuture, le bus ça va une fois.
Pour information le foyer de la demoiselle se trouve à Vavin et la sympathique tata entre Saint-Paul et Bastille.

La copine ayant gentiment laissé à ses parents une partie non négligeable de son chargement, il ne nous restait plus que l'étagère en morceaux, la couette, les affaires de toilette, les fringues, quelques posters, le didinateur, le nounours polynésien et la bassine, sans laquelle le déménagement n'est point complet. Après tergiversations diverses et considérations subtiles sur le pourquoi du comment du portage de cargaison nous nous mîmes gaiement en chemin. Morceaux choisis du palpitant périple.

Premier échec en sortant de l'ascenseur : cassage de barda et étalage de planches en alu dans le hall. Discret. Après avoir trouvé un deuxième moyen de porter ces foutues traverses, on repart hop hop on monte vers Vavin. Passage rapide sur l'équipage atypique trottant de pause en pause.
Deuxième mouvement : la pause. Comme illustré ci-contre. Arrivées tant bien que mal jusqu'au 91 on dépose notre tas confus au sol et on se félicite d'en être à ce point déjà fort avancé du parcours. 
Ensuite on essaie de fourrer toutes ces merdes dans le bus qui pour ne rien arranger ferme intempestivement ses portes alors que la moitié des affaires et des déménageuses sont encore sur la voie publique. Bref, la pause reprend dans le bus avec le bordel qui s'étale dans tout l'espace pour poussette-handicapé-vieux. Le repos bien mérité.
Reprise d'activité une demie-heure plus loin au terminus de la ligne. Et moment d'anthologie quand ma coéquipière sort avec entrain du transport public mais reste coincée pour cause de montants d'étagère calés à l'horizontale dans la porte. Bidonnade garantie sur le trottoir et regards compatissants des autres voyageurs. Terrible. Fin du moment débarquement avec l'oubli de la bassine dans le bus et retour vers l'engin pour gentiment la quémander auprès d'un conducteur amusé. Parce qu'ici, personne ne reste sur la touche, les amis comme les bassines à lessive !
L'arrivée en terre promise se dessine clairement à présent mais les derniers mètres sont les plus durs et l'équipage crie maintenant à la crampe, au bousillage de bras, aux poignets marqués rouge sang et à la douleur intense que le portage des traverses en alu et le sac militaire inspirent. 
Le dernier morceau de bravoure et non des moindres s'offre enfin à nous. La montée du dawa jusqu'au 5ème. Aidées d'un ascenseur et d'un oncle à la rescousse cette étape se déroule finalement plutôt bien. Le temps de récupérer, d'apprécier les joie de la transpiration active et de boire un petit jus et on repart. Déménagement réussi, mission accomplie !

Par contre Mathilde la prochaine fois on prend vraiment la voiture, le bus jusqu'à Auteuil ça va pas être possible.

Je m'en retourne à la douleur de mon bras gauche et vous laisse ce témoignage émouvant de ma bonne volonté et de cet effort exceptionnel qui m'a laissée plus ratatinée que la ratatinitude. Et je vais finir de lire Georgia. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moment historique. Epique. La clownomobile aurait quand meme etait carrement moins le riant je le clame haut et fort.
Fin aout : le demenagement a Auteuil en tandem... deconnade assuree.
Trop choupie ma p'tite Nanais.

Anonyme a dit…

Z'êtes pas trop malines quand même les filles! Appelez moi la prochaine fois je débarque avec une twingo et des bras!