lundi 2 juin 2008

Enfin voilà le Grand Retour

Enfin voilà l'explication du nom sans intérêt de ce blog, nom impossible à bien référencer. Il sert aux grandes occasions et aux effets d'annonce. 
Quelques jours au large et l'impression que pleins de choses ont changées. Peut être pas mais j'ai tout de même l'impression d'être partie loin et de m'éloigner un peu. Enfin bref.

Quatre jours à Bordeaux en visite de famille. Pour faire court, ma famille est un ensemble hétéroclite d'une trentaine de personnes en ne comptant que mes cousins, tata et tontons. On se voit à Noël sinon on se croise chez mamie une fois tous les 36 du mois. Vu le nombre et les caractères cachés derrière pas la peine de dire que cette famille, comme toutes les autres je me doute, a ses secrets, ses tensions refoulées et ses petites histoires. J'ai sauté sur l'occasion d'un weekend pour rendre visite à une des seules branches de ma famille qui ne m'inspire pas de commérages honteux. Et j'ai bien fait puisque j'ai été super bien accueillie, membre temporaire de la branche Bordeaux. Comme le dit Tonton Christophe, la province c'est la douceur de vivre. Même si marcher une demi-heure pour récupérer les transports en commun n'est pas exactement mon idée de la douceur, Bordeaux est une ville agréable. J'ai beaucoup apprécié les balades dans le centre, le silence de la maison le soir, les orages de fin d'après-midi qui font péter le tramway, les ruelles piétonnes et les vieux immeubles de la plus anglaises de villes françaises ( dixit mon guide ). Et la maison rayonne de cette douceur de vivre ( j'adore ce terme ) entre apéro pour les grandes occasions, théâtre le soir, repas sous les fleurs et canapés confortables. Je sais j'ai l'air terriblement malheureuse. Et la photo le montre, la vie de famille bordelaise est un vrai supplice. 


Ce blog ayant une ambition culturelle dévorante, je ne peux m'empêcher de parler un peu ( promis juste un peu ) des musées que j'ai eu le temps de voir. Bah oui deux musées ça fait des musées. Le premier est bien logiquement celui des Beaux-Arts, je me demande combien de Musées des Beaux-Arts il y a en France . . . Enfin bref, petit tour du propriétaire pour cause de travaux d'aménagements. Impossible d'aller plus loin que la Révolution Française, j'ai donc vu quatre salles. Un Pérugin, un Titien, des Rubens et d'autres que je ne connais pas ( mais j'ai trouvé que cet Anonyme Français a vraiment peint beaucoup de choses ). Quelques coups de coeur tout de même, comme ce portrait d'Henriette de France par Nattier. D'après le site du musée et quelques recherches Nattier est un peintre spécialisé dans les portraits de demoiselles gracieuses. Tant mieux pour lui en tout cas j'aime la manière dont le visage tranche avec douceur du fond indécis, la mélancolie du regard, l'expression entre tristesse et indifférence. Je la trouve belle et triste comme le sont les princesses. Pour ceux que ça pourrait intéresser, on ne sait jamais, le site des 100 chefs d'oeuvres du musée, par période et avec pas mal d'explications.

J'ai également fait un tour du côté du Musée d'Aquitaine, sorte de musée archéologique gardien de la mémoire du coin et fourre-tout régional où vont les acquisitions. Je dis ça parce que ça m'étonnerais qu'on ai retrouvé des masques africains en Gironde. Je ne pensais pas que le musée était si grand, j'ai du zappé les salles arts populaires de nos régions, quel dommage. Beaucoup de choses qui m'ont plus, statue romaine en bronze, tombeau de Montaigne, repro de manuscrits avec des bonhommes en armure ( oui je sais ça a un nom mais chevalier c'est moins drôle ), rosace d'une église mise en valeur par des jeux de lumière . . . Et les installations d'art comptant pour rien ne m'ont pas donné envie de les démonter. J'ai même trouvé le pleurant sur un bidon d'oranges assez réussi. 


La ville en elle-même est assez étrange, mélange de vieux immeubles en belle pierre et d'ensembles modernes à la limite de la démonstration. Le tout très peu en hauteur ce qui donne presque une impression de village à l'ensemble. Le centre incite à la balade avec ses rues piétonnes et ses larges espaces autour des monuments. On a envie de voir la ville nue, sans habitants, sans vie autre que son architecture. De voir les grandes rues comme des perspectives infinies, les murs de vieille pierre comme des pigments purs et les bâtiments comme des tableaux mouvant au gré de la lumière. Je retournerai avec plaisir dans cette ville pleine pour y respirer cet air empli d'histoire et de sensations. Je sais que ça fait très parisienne qui découvre le monde, pas grave je le vis très bien. La photo montre le TGI de Bordeaux, sorte de grande ruche accolée à la muraille de la ville et dont les petites ogives sont des salles d'audience. Niveau sécurité paraît que c'est pas le plus top mais ça donne une idée de la volonté archi moderne que la ville explore tout en gardant un côté vivable et un pied dans l'histoire de l ville. C'était la minute je donne mon avis urbanistique incroyablement pointu et hautement technique.

Pas de conclusion (trop) pompeuse sur l'âme de la ville et tout ça, simplement pour avertir le monde qui j'en suis sûre est ravi de le savoir, que j'ai passé un excellent weekend et que je suis prête à repartir dans quelques jours. Les voyages me font vivre.

6 commentaires:

E. a dit…

Ah le charme de la vie provinciale... Ton article exprime une vraie "douceur de vivre" et on voit que cette pause a été bénéfique.
Bonne nuit !

Anonyme a dit…

on l'avait bien dit et on le repete encore hein. La province on fait rien de mieux ^^
J'irai plus loin : la campagne c'est top !

Ana a dit…

ça va, je vois que la vie est pas trop dure :p

Anaïs a dit…

Eugénie : Oui je me ferait bien des weekend comme ça tout le temps

Matou : Faut pas abuser la campagne je sais pas si je pourrais ^^; Là y avait quand même des tramways je me sentais en sécurité !

Ana : tu as vu comme je souffre énormément, je sais c'est terrible. Et toi alors, tu te remet de ton marathon SDA ?

Ana a dit…

ouais je suis morteuh et croule sous le boulot, bref, de quoi perdre tout mon temps on the net :D

Anonyme a dit…

Tiens, j'ai trouvé Olga hier tout à fait par hasard en allant de place du Parlement à Place Caju, ça m'a fait penser à toi !
Et il va falloir revenir, goûter encore un peu de la "dolce vita" (cela dit, moi je marche jamais jusqu'au tram, je connais les horaires des bus presque par coeur à force !), j'ai trouvé des fripperies dans le quartier des punks et on n'a pas assez visité la ville =)
A bientôt